Dans le paysage médiatique et politique camerounais, les figures sportives Samuel Eto'o et Francis Ngannou se retrouvent au cœur d'un débat qui dépasse largement le cadre du sport. Leurs actions récentes et leurs affiliations supposées suscitent des réactions contrastées, notamment de la part des partisans du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
Samuel Eto'o, président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), s'était filmé à Limbe sans garde du corps. Cette action a été interprétée comme une volonté de rassurer l'opinion internationale sur le retour progressif de la paix dans la région.
Parallèlement, Francis Ngannou, champion de MMA, s'est rendu au camp du Bataillon d'Intervention Rapide (BIR) à Limbe, mettant son expérience de combattant au service de cette unité d'élite de l'armée camerounaise.
Ces deux événements ont suscité des réactions divergentes. Les partisans du MRC, souvent désignés par leurs opposants comme "Kamtolatres" (en référence à Maurice Kamto, leader du MRC), semblent célébrer les actions de Ngannou tout en critiquant celles d'Eto'o.
La situation se complexifie davantage avec les affiliations politiques perçues des deux sportifs : Samuel Eto'o a publiquement exprimé son soutien au président Paul Biya, qu'il qualifie de "père". Francis Ngannou aurait partagé un repas avec Frank Biya, fils du président et potentiel successeur selon certaines rumeurs.
Certains observateurs suggèrent que la popularité d'Eto'o inquiète ceux qui aspirent à succéder au président Paul Biya. Ils verraient en Eto'o un potentiel adversaire politique.