Désormais, la vente des carburants dans des bidons et autres contenants aux ménages est autorisée. Le ministre Gaston Essomba a rendu publique une note officielle à cet effet.

« Mesdames/Messieurs, faisant suite aux difficultés que les usagers éprouvent pour s'approvisionner en carburants (super, gasoil ou pétrole lampant) auprès des stations-services, en vue de leur utilisation pour le fonctionnement de certains équipements dans les ménages, j'ai l'honneur de vous faire connaître que j'autorise, à titre exceptionnel, la vente desdits produits aux usagers dans des bidons et autres contenants dans vos stations-service, à des fins d'usage domestique. Toutefois, les volumes vendus à un usager ne sauraient excéder cent (100) litres pour chaque produit », indique le ministre.

« Il reste entendu que la vente dans les fûts et cubitainers des produits pétroliers en station-service aux entreprises ou à des fins d'exportation vers les pays voisins est strictement interdite », précise-t-il.

Même si la décision du ministre est saluée sur les réseaux sociaux, elle suscite beaucoup d’inquiétudes. « Monsieur le Ministre de l'eau et de l'énergie, tout en saluant votre initiative, de rendre plus accessibles les produits pétroliers aux usagers, nous tenons néanmoins à vous alerter sur la dangerosité de celle-ci, puisque la distribution de ces produits n'est pas encadrée de manière à permettre leur traçabilité une fois entre les mains de l'usager », indique Shance Lion, un lanceur d’alertes.

« Nous pensons Monsieur le Ministre, qu'il faudrait revoir la Copie de votre lettre circulaire en y ajoutant les points et conditions suivants :
L'achat de produits pétroliers dans les bidons se fait sur présentation de l'original de la CNI et d'une Photocopie de l'original comportant les numéros de téléphone et signature de l'acheteur (Qui reste dans les archives de la station-service) et uniquement sur approbation du Chef de la Station-service.

La vente de ces produits pétroliers est strictement interdite au usager de moins de 21 ans », suggère-t-il.

« A travers ces deux mesures additionnelles, nous pensons que l'Etat pourrait conserver la traçabilité de la destination finale desdits produits. Vous ne pouvez pas Monsieur le Ministre, mettre entre les mains de n'importe quel QUIDAM, ces produits hautement dangereux », a-t-il conclu.