D'après un communiqué publié par porte-parole du PCRN, Anne Féconde Noah, la députée de son parti a été "agressée" par des policiers de la DRPJ du Littoral Douala. Mais les policiers ont aussi leur version des faits.

"Suite à un différend civil qui oppose Monsieur MBOCK Ulrich à un partenaire de travail, l’Honorable Ngo ISSI Rolande épouse du susnommé, ayant été citée comme témoin, s'est rendue à la DRPJ du Littoral à Douala. Arrivée sur les lieux et après être restée debout pendant un certain temps, l’une des enquêtrices a demandé à l'honorable de prendre place sur un siège disponible. Curieusement, quelques temps après , notre camarade a été prise à partie par un groupe de policiers, qui lui demandaient de se lever, à force de propos outranciers et d'invectives, ce en dépit des explications qu’elle a continué de leur fournir. Néanmoins, elle s’est levée dudit siège. Pendant que cet échange avait cours , l’Honorable a observé qu’un policier invitait le protagoniste à filmer la scène et à mettre la vidéo sur les réseaux sociaux. Le concerné a donc entrepris de la filmer, ceci malgré la forte opposition de l’Honorable à cette prise de vidéo, ce qui est d’ailleurs de son droit. La loi n010/012 du 21 Décembre 2010 relative à la cyber criminalité, sanctionne clairement la prise et l’enregistrement d’image, d’une personne contre son gré. Il y a par ailleurs lieu de d’indiquer que le comportement de ces policiers , est constitutif de l’infraction d’abus de fonctions, réprimé par l’art 140 du code pénal. Cette attitude de certains policiers, qui consiste à agresser de façon récurrente les députés femmes du PCRN , est inadmissible dans un état de droit", pouvait-on lire dans le communiqué de la porte-parole du PCRN.

Les policiers ont eux aussi leur version des faits. Ils n'ont pas officiellement réagi. Mais des bloggeurs qui ont certainement reçu la vidéo de la scène chez les policiers, ont expliqué que la députée était venue dans l'intention d'influencer les hommes en tenue, avec son statut de députée et empêcher que son mari convoqué pour escroquerie ne soit déféré.

"L'honorable venue en rescousse à son homme en garde à vue a fait valoir son statut de député croyant pouvoir sisia les policiers. Mais malheureusement elle sera farouchement confrontée à la rigueur des hommes en tenue. Son immunité parlementaire ne fonctionnera pas pour son époux", écrit l'activiste Nzui Manto.