D’après notre source même les administrations publiques sont en mal de lieux d’aisance.

Dans son édition du 24 février 2017, le quotidien Mutations rapporte la difficulté qu’ont les visiteurs de la ville de Kribi dans la Région du Sud pour se mettre à l’aise. Le journal raconte que le 11 février dernier, une expatriée en vacance dans la cité balnéaire et assistant au défilé de la fête de la jeunesse, a eu une envie pressante. «Grande sera sa surprise lorsque ses interlocuteurs lui indiquent du doigt une pièce très vétuste et insalubre, bondée d’herbes. Ne pouvant oser y mettre pied, elle imite une enseignante accroupie à quelques mètres, derrière la tribune principale», relate le journal. Celui-ci souligne que ce type d’actes est récurrent dans les endroits les plus prisés de Kribi qui se veut une ville touristique. Des endroits comme les plages et autres sites mythiques de la ville.

«Comment une ville comme Kribi peut-elle manquer de latrines depuis plus d’une décennie ? C’est l’un des problèmes auxquels les autorités municipales devraient pallier en premier. Ne voyez-vous pas que cela ternit l’image de cette ville dite touristiques ?», s’interroge un acteur de la société civile. Le problème décrié concerne aussi les administrations publiques. Dans la plupart des bâtiments administratifs note le quotidien, les toilettes sont soit caducs, soit hors d’usage. Le journal rapporte la surprise d’un contribuable venu à l’hôtel des finances de Kribi pour s’acquitter de sa redevance fiscale. Voulant se mettre à l’aise «de façon désinvolte», un agent des impôts, lui dira qu’il n’y a pas de toilettes de ce côté.

Dans un autre service, un usager ayant demandé à être dirigé vers les latrines, verra collé au mur en guise de réponse, un écriteau indiquant «toilettes hors d’usage, merci». Toutefois des colonnes du journal on apprend que le projet de construction des toilettes publiques, a été inscrit dans le volet de dépenses de fonctionnement de cette année, lors du conseil de la communauté urbaine de Kribi.