Le ministre en charge de l’Eau de l’énergie, Basile Atangana Kouna, vient de procéder au lancement officiel du projet d’électrification rurale, phase II.

Selon le membre du gouvernement, cette phase marque l’aboutissement d’un long processus que la Banque islamique de développement et la République du Cameroun ont mené ensemble dans le but d’augmenter le taux d’électrification rurale au Cameroun, qui se situe aujourd’hui autour de 18%. « Ce plan projette pour le Cameroun, un taux d’électrification rurale de 98% et d’un coût global d’environ 600 milliards de FCFA », a-t-il indiqué.

« Ce projet a pour ambition de booster le taux d’électrification rurale par la réalisation des grandes lignes d’ossature reliant les unités administratives, les localités frontalières ou celles de grande importance, tout en permettant le développement de l’électrification rurale à faible coût à travers de petites antennes de dérivation. », a déclaré Moussa Ousmanou, directeur général de l’Agence d’électrification rurale du Cameroun (AER), présent à cette cérémonie de lancement officiel. A court terme, l’AER vise environ 60 000 branchements.

La phase II du projet d’électrification rurale vise 102 localités dans les Régions de l’Adamaoua, du Centre, du Nord, de l’Ouest et du Sud, pour un coût global de 28,1 millions d’euros, soit environ 18,34 milliards de FCFA. Le financement de la BID est de 18,6 millions d’euros, soit 12,2 milliards de FCFA et 73 millions d’euros de prêt concessionnel correspondant à 4,788 milliards de FCFA. La contribution de l’Etat est de 1,352 milliards de FCFA.

La phase II de ce projet d’électrification rurale a été élargie aux autres bailleurs du monde islamique, notamment la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) et le Fonds de l’Opep pour le développement international. Elle vient à la suite de la bonne exécution de la première phase, lancé il y a cinq ans, mais qui ne concernait que 33 localités.

Ce projet a déjà permis de raccorder 3935 ménages dans les régions du Centre, du Nord et du Nord-Ouest. De façon globale, le Cameroun vise un parc de production électrique d’une puissance installée de 6000 MW en 2035.