Serait-il le crime de trop ? L’assassinat du journaliste Martinez Zongo préoccupe au-delà du Cameroun. Plusieurs grands médias occidentaux ont braqué leurs projecteurs sur le Cameroun. Le gouvernement embarrassé par cette situation annonce une enquête mais beaucoup de Camerounais n’attendent pas grande chose du côté des institutions judiciaires du pays.

Roger Chantal Tuile qui était très proche de Martinez Zogo était parmi les journalistes qui ont rendu hommage ce jour au confrère disparu. Il a saisi l’occasion pour livrer quelques détails sur les circonstances de l’assassinat de Martinez Zogo. Le directeur d’Amplitude Fm a été violé. Ses bourreaux lui ont coupé la langue.

« On a coupé sa langue. C'est à dire que vous ne devez plus parler, vous. Vous êtes des morts-vivants. Je vois des gens qui font la gorge chaude sur la mort d'un journaliste. Vous ne pouvez pas agresser sexuellement un homme, casser ses doigts avec le marteau, casser ses dents, l'abimer sexuellement », a-t-il déclaré.

Il a également précisé que plusieurs journalistes camerounais ont perçu de l’argent pour dédramatiser la situation. « On a distribué à plusieurs d'entre vous au Lac hier, un million pour sortir des journaux pour insister sur le fait qu'on attend les résultats de l'enquête. Ils étaient 15. A ceux là je dis" vous êtes libres de vous associer à nous jeudi" », a lancé Tuile faisant allusion appel lancé aux journalistes de porter jeudi des tenues de deuil.