Dans une récente analyse politique largement commentée, Bruno Bidjang, directeur général du Groupe l'Anecdote et figure médiatique influente, livre son regard sur ce qu'il considère comme la force immuable du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir depuis plusieurs décennies au Cameroun.

Selon Bidjang, qui ne cache plus son soutien au RDPC et au président Paul Biya, le parti présidentiel continue de dominer l'échiquier politique camerounais grâce à "une organisation méticuleuse, une discipline quasi militaire et une stratégie d'inclusion habile".

"Le RDPC ne laisse rien au hasard", écrit-il. "À chaque échéance électorale, ses structures se mettent en branle avec une efficacité redoutable. Militants déployés, messages unifiés, stratégies ciblées : la machine est rodée."

L'analyse de Bruno Bidjang met particulièrement en avant la capacité d'adaptation du parti au pouvoir, qu'il qualifie de "parti-caméléon". Pour le journaliste, cette flexibilité constitue un atout majeur : "Le RDPC ne se contente pas de mobiliser ses anciens cadres : il sait tendre la main à la jeunesse, donner une voix aux femmes, intégrer les chefs traditionnels et les figures religieuses."
En parallèle, Bidjang pointe du doigt les faiblesses d'une opposition qu'il juge "fragmentée, minée par des querelles internes" et avançant "en ordre dispersé". Cette situation créerait selon lui "un paysage politique déséquilibré, où le RDPC apparaît non seulement comme dominant, mais parfois comme la seule option viable."


Cette prise de position de Bruno Bidjang s'inscrit dans la continuité de son ralliement désormais assumé au parti au pouvoir, après une carrière journalistique où il s'était fait connaître pour ses positions parfois critiques envers le gouvernement.

Dans les milieux politiques camerounais, cette analyse n'a pas manqué de susciter des réactions contrastées. Si les cadres du RDPC saluent cette lecture de la situation politique nationale, les partis d'opposition dénoncent une vision partiale qui minimiserait leurs efforts de structuration et leur ancrage populaire.

Alors que le Cameroun s'interroge sur son avenir politique à moyen terme, l'intervention de Bruno Bidjang illustre une fois de plus l'importance des relais médiatiques dans la construction du récit politique national, et la proximité croissante entre certains médias privés et le pouvoir en place.