Aujourd’hui, l’on compte 26 702 détenus pour une capacité d’accueil de 17 000 places dans les prisons du Cameroun. La prison de Kondengui, construite dans les années 1960 compte à présent environ 4 234 détenus alors qu’elle a initialement été construite pour en accueillir 15 000 places.
Celle de New-Bell à Douala compte environ 3 150 prisonniers aujourd’hui. Sa capacité initiale étant l’accueil de 500 prisonniers, des travaux d’aménagement ont été entrepris pour lui fournir un espace pouvant accueillir 3 150 détenus.
Il ne serait donc pas abusif de dire que les prisons du Cameroun sont surpeuplées au vu de ces chiffres que l’on pourrait qualifier de scandaleux, surtout si l’on y rajoute, entre autres, ceux de la prison de Monatélé qui compte 478 pensionnaires alors que sa capacité est de moitié, ou encore celle de Maroua qui en héberge 1 360 au lieu de 350.
A en croire le journal La Météo du lundi 23 novembre 2015, «Il est également notoire que l’infrastructure pénitentiaire est fortement dégradée pour la plupart, car constitué de vieux bâtiments datant de la période coloniale», des bâtiments qui n’ont «guère fait l’objet de réfections depuis des lustres», lit-on.
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice garde des Sceaux Laurent Esso, pilote le programme de construction des prisons au Cameroun. Ces nouvelles prisons épouseront les normes internationales tant sur le plan de la séparation entre les catégories de détenus que sur le plan de l’espace occupé par chaque détenu.
Les travaux de construction de la prison de Douala Bonepoupa ont déjà commencé. A Bali Nyonga, Baham, Ngoumou, Benghuis, Ntui Banguem, Moundemba les travaux sont déjà avancés. Il est aussi mentionné dans le journal que des aménagements sont faits dans les prisons existantes en prévision de certains transferts de détenus. C’est le cas de la prison de Yoko et celle de Tcholliré 2. Par ailleurs, des prisons ont aussi été créées à Mbankomo, Toubro, Batibo, Bandjoun, Menji Tombel et Limbe.