Lors de la rentrée solennelle des Juges de la Cour Suprême de justice du Cameroun, le président de cette institution, Daniel Mekobe Sone a mis en garde les journalistes et les activistes qui "font les procès" aux personnalités.
Pour ceux qui ont suivi le discours du juge Daniel Mekobe Sone, il est claire qu'il s'adressait à ceux qui dont le procès de son ministre de tutelle, laurent Esso, récemment cité dans l'affaire Martinez Zogo qui occupe la majorité des publications sur les réseaux sociaux et les médias, ces derniers jours.
"S'agissant de l'opinion publique entretenue par les réseaux sociaux, il est judicieux de souligner que ceux-ci s'érigent en véritables tribunaux, en officier de police judiciaire, en juge d'instruction et de jugement. Des lanceurs d'alerte aux journalistes ordinaires en passant par les influenceurs, tout y est", déclare Daniel Mekobe Sone.
"On enquête, on instruit, on juge et on condamne selon les tendances choisies, ou alors les pseudo-délinquants et les suspects sont poursuivis, blanchis et acquittés virtuellement, avant même que les procédures judiciaires ne soient déclenchées conformément à la loi. Le temps de la justice n'est pas forcément celui de l'opinion publique, encore moins celui des réseaux sociaux", ajoute le président de la Cour suprême.
Cité par le colonel Justin Danwé dans le cadre de l'affaire Martinez Zogo, le ministre d'Etat, garde des sceaux et en charge de la Justice, Laurent Esso, n'a pas encore été auditionné. Mais avec la pression des réseaux sociaux et des médias, il pourrait l'être, si son implication dans cette affaire est prouvée sans le moindre ombre d'un doute.