Les victimes sont précisément les habitants d’Idoua, un village situé à une dizaine de kilomètres de la frontière avec le Nigeria. «Bilan définitif de l'attaque de Boko Haram à Idoua, le 20 mai 2016: 9 morts, 2 personnes enlevées, 39 cases incendiées et 40 bœufs emportés» indique notre confrère Guibai Gatama.
Ainsi, en plus d’assassiner leurs victimes, les terroristes avaient l’ambition au cours de leur morbide raid, de raser toute cette localité. «RIP à ces compatriotes. Nous le pressentions depuis. Boko Haram voulait faire un carnage avant et pendant le 20 mai, et même après. Extrême vigilance. Le combat n'est pas fini. Ne baissons pas la garde. Il s'agit désormais d'une guerre d'usure. Une fois la forêt de Sambissa et les îlots du Lac Tchad maîtrisés, les combattants de Boko Haram auront davantage de la peine à réaliser leurs coups» conseille l’analyste Macaire Lemdia.
C’est la seconde fois en l’espace de quatre mois que le village Idoua subit les exactions de Boko Haram. Au cours de la première attaque, enregistrée le 10 février 2016, la veille de la Fête nationale de la Jeunesse, les terroristes avaient mis le feu sur trois églises, pillé des biens et tué sept personnes.