La révélation est du quotidien Le Jour. Dans sa parution du 5 octobre 2015, le journal fait savoir que «le ballet de camions militaires n’arrête pas depuis la fin de la semaine sur la route nationale n°1. Entre Garoua et Maroua, plus de 10 camions marqués du sigle aux trois lettres (BIR), admiré de beaucoup et redouté de la plupart, ont été aperçus. Chaque fois des dizaines de soldats l’air grave et déterminés étaient embarqués sur leurs plateformes.».
Il s’agit selon notre confrère de «1600 militaires chargés de la plus grande relève à s’être opérée au front depuis le début de la guerre contre Boko Haram», écrit le journal qui poursuit «Du sang neuf pour remplacer les soldats dont certains ont tenu tête pendant 17 mois aux combattants de la secte. Beaucoup montraient des signes de lassitude après que la secte soit rentrée ces derniers temps dans une énième reconstitution. Boko Haram disloqué et affaibli par les armées qui la combatte n’a pas pu entretenir plus de 06 mois la terreur ainsi que la stratégie de gestion de la sauvagerie commencée en avril dernier et concrétisée par l’usage à tout va de kamikazes.».
Au terme de cette opération, les effectifs vont s’accroître substantiellement. «Ils étaient 1800 jusque là ils seront 2400 au terme de ces réaménagements. Ils seront parfaitement efficaces d’ici la fin de l’année», informe Le Jour. Les soldats nouvellement arrivés au front bénéficient d’une période d’adaptation.
«Ils passent d’abord par le centre de conditionnement au combat de Mindif à la périphérie de Maroua. Dans ce lieu qui jouit d’une grande réputation dans l’armée camerounaise, ils devront passer au moins deux semaines à peaufiner les méthodes de lutte antiterroristes et celles, spécifiques à Boko Haram et au terrain qui est tout particulier ici. 60 cadres du Bir choisis parmi les instructeurs les mieux pédagogues vont s’occuper de cette phase d’incubation», fait remarquer le journal.
C’est après cette étape qu’ils sont envoyés au front pour participer à défendre l’intégrité du territoire nationale.