Actualités of Saturday, 29 April 2017

Source: cameroon-info.net

Le CNC interdit à la presse de commenter l'affaire Ahmed Abba

Peter Essoka accuse « une certaine presse » de s’activer «  à ternir » l’image du Cameroun. Peter Essoka accuse « une certaine presse » de s’activer « à ternir » l’image du Cameroun.

Le président du Conseil national de la communication n’a pas aimé la sortie du président du Syndicat national des journalistes du Cameroun mercredi matin sur Radio France internationale.

La réaction de Denis Nkwebo au sujet de la condamnation à 10 ans de prison ferme d’Ahmed Abba mercredi dernier est restée en travers de la gorge de Peter Essoka. Le président du Conseil national de la communication a stigmatisé dans une « mise au point » publiée le 28 avril 2017 les propos du président du Syndicat national des journalistes du Cameroun en rapport avec la condamnation de son confrère à 10 années de prison ferme par le Tribunal militaire de Yaoundé.

Peter Essoka accuse « une certaine presse » de s’activer « à ternir » l’image du Cameroun. Il soutient que les professionnels des médias n’ont pas le droit de remettre en question une décision de justice. Et en appelle à la responsabilité sociale des hommes de médias. En réaction, Denis Nkwebo considère que le communiqué du président du Conseil national de la communication « est nul et de nul effet ».


Voici dans son intégralité la « mise au point » publiée ce jour


Le président du Conseil national de la communication porte à la connaissance de l’opinion publique et des professionnels des médias que depuis la condamnation de Monsieur Ahmed Abba correspondant au Cameroun de Radio France internationale à 10 ans d’emprisonnement ferme par le Tribunal militaire de Yaoundé une certaine presse s’active à ternir l’image du Cameroun à travers des commentaires tendancieux diffusés par Rfi d’une part et publiés par la presse locale d’autre part.

A titre d’illustration le conseil mentionne la sortie médiatique du président du Syndicat national des journalistes du Cameroun en date du 26 avril au journal Afrique Matin de Rfi et certaines publications de la presse locale tel que La Nouvelle Expression dans son numéro 4466 qui conteste la décision du Tribunal militaire en évoquant notamment une volonté de criminaliser le métier de journaliste.

Le CNC rappelle aux professionnels des médias que leur fonction d’information ne les autorise guère à remettre en cause une décision de justice eu égard au risque d’atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire et à la cohésion sociale auxquelles peut conduire une telle dérive. le Président du CNC appelle l’ensemble des professionnels des médias à leur responsabilité sociale au moment où notre pays a besoin de la mobilisation de toutes ses composantes dans le combat qu’il mène contre la secte islamiste Boko Haram.