Actualités of Friday, 15 June 2018

Source: www.camerounweb.com

Le Cameroun a très tôt pris conscience des dangers- Lejeune Mbella

Yaoundé a abrité une conférence sur le contrôle des armes légères Yaoundé a abrité une conférence sur le contrôle des armes légères

Yaoundé la capitale camerounaise a abrité du 11 au 13 juin dernier la première Conférence des Etats parties à la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre.

Lire l’intégralité de l’interview accordée par le ministre des Relations Extérieures à Cameroon-Tribune à l’issue de cette réunion.

Le Cameroun a abrité la 1ère Conférence des Etats parties à la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre. Qu’est-ce qui explique l’organisation de telles assises ?

Il est important de savoir que la Convention de l’Afrique centrale pour le Contrôle des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage a été signée le 30 avril 2010 à Kinshasa, par 11 pays. Elle est entrée officiellement en vigueur le 08 mars 2017, après le dépôt du sixième instrument de ratification par l’Angola, conformément au paragraphe I de l’article 36 de ladite Convention. Le Cameroun, également signataire de cet instrument juridique régional l’a ratifié le 30 janvier 2015.

C’est donc fort, de l’engagement déterminant des autorités camerounaises, sous l’impulsion du chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya, très attentif à la sécurité collective que le Cameroun a été retenu pour abriter la première conférence des Etats partie à la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères de petit calibre, de leurs munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage, encore appelée Convention de Kinshasa.

LIRE AUSSI: Ambazonie: à Mvomeka’a, Biya donne de nouvelles instructions à l’armée

La disponibilité du Cameroun à accueillir cette rencontre internationale de haut niveau, montre l’engagement de notre pays, aux côtés de ceux de l’Afrique centrale, des Organisations internationales et de la société civile, à contrôler la circulation des ALPC et leur usage par des acteurs non-étatiques.

Cette première Conférence a-t-elle connu la mobilisation souhaitée ?

La conférence de Yaoundé, nous pouvons nous réjouir, a eu une forte implication des Etats parties à la Convention de Kinshasa. Sur les 11 Etats signataires de ladite convention, 10 étaient présents, avec un niveau ministériel de représentation pour certains. Les organisations internationales et les experts de haut niveau se sont également mobilisées pour cet évènement. Il faut aussi relever la participation du représentant du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, venu spécialement du siège des Nations Unies à New-York.

Il assume également les fonctions de Secrétaire général de la conférence. Nous avons parmi nous aussi, le Représentant du Secrétaire général de la CEEAC. La présence de ces deux acteurs à la conférence de Yaoundé témoigne de la synergie d’actions et de mobilisation internationale contre la circulation illi- cite des ALPC, conformément aux dispositions pertinentes de la convention de Kinshasa.

Le Cameroun, également partie à la Convention de Kinshasa a-t-il des mécanismes internes de lutte contre la circulation illégale des armes légères et de petit calibre ?

Le Cameroun qui a pris très tôt conscience des dangers de la circulation illégale des armes légères et de petit calibre, n’a pas attendu l’entrée en vigueur officielle de la Convention de Kinshasa le 08 mars 2018 pour constituer son architecture sécuritaire à cet instrument. Après sa ratification le 30 janvier 2015, le Cameroun a adopté la loi N°2016/015 du 14 décembre 2016 portant régime général des armes et munitions au Cameroun.

Nous pouvons aussi évoquer la loi N° 2017/012 du 12 juillet 2017 portant Code de justice militaire qui encadre également les questions des armes. De manière générale, des mécanismes sont mis en place pour contrôler la circulation illégale des armes non seulement sur notre territoire, mais également sur les territoires des Etats voisins. Il faut à cet effet se féliciter de la négociation et la signature des accords bilatéraux conclus avec les Etats voisins pour la lutte contre le trafic illicite des ALPC. On peut, en outre, à juste titre citer l’accord y relatif conclu récemment entre le Cameroun et le Nigeria.

Au-delà des mesures législatives, les administrations camerounaises sont par ailleurs chacune à leur niveau, impliquées dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre. Des experts du ministère de la Défense, du ministère de l’Administration territoriale et de la Délégation générale à la Sûreté nationale travaillent au quotidien pour faire échec à la circulation des armes légères et de petit calibre sur notre territoire.

LIRE AUSSI: Sérail: voici le sapeur pompier de Paul Biya dans le gouvernement

Les médias nationaux relaient régulièrement des informations relatives aux saisies d’armes opérées par les forces de défense et de sécurité, ainsi que la destruction de stocks d’armes. De même, des mesures prises par les administrations, notamment l’interdiction de la fabrication des armes artisanales et la fermeture des armureries, participent de la lutte contre la circulation illicite et la prolifération des ALPC.

Que peut-on espérer de la rencontre de Yaoundé ?

La conférence de Yaoundé sera un coup d’accélérateur pour l’implémentation de la convention de Kinshasa, à travers la création et la mise en place des institutions, des mécanismes nationaux et des structures de coordination au niveau sous-régional. Par ailleurs, il y a l’espoir d’un renforcement de la coopération entre les Etats parties à la convention de Kinshasa et d’une mobilisation internationale plus importante contre la prolifération des ALPC.