S’exprimant au micro de nos confrères de la CRTV relativement à la 34e session du Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Superieur, le Ministre le ministre de l’enseignement supérieur camerounais Jacques FAME NDONGO en a évoqué les grands chantiers, non sans indiquer que son pays abritera dans quelques mois concours d’agrégation en sciences juridiques politiques économiques et de gestion du CAMES.
« Les états africains ne doivent pas évoluer en vase clos, en solitaire dans le cadre de l’enseignement supérieur [ils doivent plutôt, ndlr] mutualiser leurs connaissances, se mettre ensemble pour tracer les voies du futur tant académique, euristique (la recherche), que du développement ». Cette assertion du Pr Jacques FAME NDONGO explique doublement pourquoi 19 ministres de l’enseignement supérieur des pays d’Afrique se retrouvent au Cameroun et la vision qu’ont eus les présidents africains en fondant le CAMES.
Dans sa mission de galvanisation du génie africain -au travers du système LMD- le CAMES a en point de mire (au moyen de la 34 ème session) de mettre l’accent sur l’implémentation de l’ASSURANCE QUALITE « c’est une donnée fondamentale, nos universités ne doivent pas être de seconde zone, elles doivent être des universités compétitives au plan mondial (…) parce que désormais c’est un marché de l’offre et de la demande. Il
Il faudrait que l’offre académique africaine devienne une offre attractive et compétitive pour que les universités africaines aient droit de cité dans ce vaste rendez-vous du donner et du recevoir ».
Outre cet aspect, le chancelier des ordres académiques évoque deux autres défis à relever par les systèmes éducatifs africains ; LA PROFESSIONNALISATION, « créer un équilibre entre la formation théorique fondamentale (savoir savant) et la formation concrète (savoir-faire) » précise le ministre, et ce d’autant plus que selon les données actuelles la formation théorique couvre un peu moins de 75% contre un peu moins de 35% du quantum pédagogique du continent africain.
«Nous voulons aboutir dans un temps relativement court au sein du CAMES à un équilibre 50%-50% » renchérit-il, et de poursuivre « l’enfant doit non seulement maitriser les fondamentaux de la connaissance, mais également maitriser les compétences » ; la garantie d’une EMPLOYABILITE, « il faudrait que les diplômés de l’enseignement supérieur ne viennent pas grossir les rangs des chômeurs, mais qu’ils deviennent immédiatement productifs dans le circuit socio professionnel».
L’université camerounaise, poids lourds en Afrique
Le Cameroun compte 8 Universités d’Etats, 215 instituts privés d’enseignement, 1 Université inter-état (Cameroun-Congo), 2 Universités virtuelles, 1 zone franche universitaire ; outre cette arithmétique, le Ministre de l’enseignement supérieur évoque le fait que « nous avons des professeurs extrêmement talentueux, des chercheurs mondialement reconnus [qui produisent une vingtaine d’ouvrages scientifiques par mois, ndlr], des infrastructures adéquates » autant de choses qui font dire à Jacques FAME cette université « est de plus en plus le parangon de l’université africaine. »
Les assises du CAMES ouverts le 22 mai à Yaoundé s’achèvent le 26 mai 2017 ; c’est la deuxième manifestation de cette instance qu’accueille le Cameroun, on se souvient qu’en 2014 la capitale camerounaise a servi de cadre au concours CAMES dans le domaine de la médecine et sciences vétérinaires (…).
Le Cameroun va accueillir du 06 au 15 novembre 2017 la 18ème Session du Concours d'Agrégation des Sciences Juridiques, Politiques de de Gestion du Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur (CAMES).