La Journée mondiale des réfugiés se célèbre ce 20 juin au Cameroun. A Yaoundé, des activités ont lieu au foyer communautaire de Nlongkak, sis dans l’enceinte du collège adventiste. Sous l’encadrement du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr), les réfugiés donnent de la visibilité à leurs cultures respectives. Danses traditionnelles, exposition de mets gastronomiques, tout est réuni pour offrir un bout de leurs pays d’origine, notamment la Centrafrique, le Nigeria, le Tchad, le Rwanda…
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Des activités se tiennent également dans les différents camps du pays. Ce sont ainsi 672 297 réfugiés urbains et ruraux qui sont à l’honneur au Cameroun.
Cette journée se célèbre dans un contexte bien particulier pour le Cameroun. C’est la première fois que le Cameroun se montre solidaire de ces personnes parties de leur pays pour sauver leurs vies, en ayant sa propre population réfugiée dans un pays voisin. 21 291 Camerounais sont actuellement réfugiés au Nigeria, principalement dans l’Etat du Cross river, Tarabet, Akwa-Ibom et Benue.
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A côté de cela, 160 000 autres personnes ont quitté leurs localités d’origine du fait de l’insécurité sans cesse grandissante dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. De nombreux villages sont vides. Les habitants fuient les attaques des combattants sécessionnistes ou encore les représailles de l’armée. Les départements qui accueillent principalement cette population de déplacés sont: la Mémé (135 000), la Manyu (15 000), la Momo (3000), le Boyo (3000) et le Ngoketunjia (4000).
L’insécurité dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest est le fait d’une crise socio-politique entamée en fin d’année 2016 sous la forme de revendications corporatistes des avocats et des enseignants anglophones. Les manifestations ont été récupérées par des partisans de la sécession donnant lieu à des scènes de violences, lesquelles ont été amplifiées le 1er octobre 2017, jour de la proclamation symbolique de l’indépendance du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.
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Les déplacements n’ont cessé, depuis lors, de s’effectuer. Les autorités sont restées silencieuses face à cette situation. Un plan de réponse humanitaire pour les réfugiés et déplacés des deux régions anglophones est toutefois annoncée.