Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, présidera vendredi à Yaoundé, la capitale du pays, le défilé civil et militaire marquant les 44 ans de l’unité nationale.
En posture d’invités spéciaux on retrouvera, au Boulevard du 20 mai, lieu des cérémonies situé au cœur de la ville, l’ancien président de la Commission européenne (2004-2014), Manuel Barroso, l’ex-Premier ministre de République de Corée (2009-2010), Chung Un-Chan ou encore le ci-devant président de la Banque africaine de développement (BAD, 2005-2015), Donald Kaberuka, qui viennent de participer à la Conférence économique internationale sur le thème: «Investir au Cameroun, terre d’attractivités».
Cette parade, qui sera répliquée sur toute l’étendue du territoire, a été précédée par une série de festivités sportives et culturelles à travers le pays lancée le 10 mai dernier à Bangourain, localité du département du Noun dans la région de l’Ouest.
Le thème de cette année des 44 ans de l’unité nationale du Cameroun est : «Forces de défense et forces vives de la nation, ensemble pour la lutte contre le terrorisme, la préservation de la paix et de l’intégrité territoriale».
La fête se déroulera dans un contexte marqué par la lutte contre la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord frontalière avec le Nigeria.
Cette célébration des 44 ans de l’Etat unitaire intervient en effet au moment où les autorités locales, tout en se félicitant des victoires éclatantes enregistrées sur le terrain contre le mouvement jihadiste, continuent d’en appeler à la collaboration des comités de vigilance afin d’anéantir les projets terroristes contre le Cameroun en particulier, les pays du Bassin du Lac Tchad en général.
La date du 20 mai 1972 a, au Cameroun, été substituée au 1er janvier 1960 qui marque l’avènement du pays à l’indépendance.
Il y a 44 ans, un référendum, organisé par le premier président du pays, Ahmadou Ahidjo, avait conduit à l’unification des parties anglophone et francophone qui se côtoyaient jusque-là sous un régime fédéral.
L’avènement de l’Etat unitaire, note-t-on, n’a toutefois pas mis fin à la montée des revendications séparatistes d’élites anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, particulièrement des avocats qui estiment que ces régions et leurs ressortissants sont marginalisés dans la répartition des fruits du développement et la promotion sociale.