Le gouvernement a rencontré des bailleurs de fonds hier à Yaoundé, dans le but de mobiliser cette ressource complémentaire pour la mise en œuvre du plan national.
Le gouvernement camerounais, sous l’égide du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MINEFOP) est en quête de fonds pour le financement de son Plan d’action national pour l’emploi des jeunes (PANEJ 2016-2020). La mise en œuvre de cette stratégie récemment adoptée est chiffrée à 135 milliards de F. Néanmoins, selon Zacharie Perevet, MINEFOP, « 82 milliards de F sont mobilisables par le gouvernement, à travers les budgets des départements ministériels regorgeant des initiatives de création et de promotion de l’emploi des jeunes. C’est dire qu’il y a un gap de 53 milliards de F à mobiliser ».
Une doléance adressée aux bailleurs de fonds et aux partenaires techniques et financiers du Cameroun, intéressés par la question de l’emploi des jeunes et de la promotion du genre. D’où la tenue hier à Yaoundé, d’une table ronde de haut niveau sur la mobilisation des ressources pour le financement du PANEJ 2016-2020.
La rencontre organisée et présidée par le MINEFOP a enregistré une participation massive de ses collègues membres du gouvernement, mais aussi de nombreux partenaires internationaux dont le Bureau international du travail (BIT) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Zacharie Perevet leur a expliqué que le gouvernement attend qu’ils prennent des engagements pour apporter leur accompagnement à la mise en œuvre du PANEJ, deuxième du genre, ayant pour objectif global d’atténuer l’ampleur de la crise actuelle de l’emploi des jeunes d’ici à 2020.
Dans la pratique, le nouveau PANEJ vise cinq axes stratégiques.
Premièrement, la mise en adéquation de la formation et de l’emploi. Des actions sont envisagées pour que les qualifications des jeunes soient mieux adaptées au marché de l’emploi, avec comme incidence la baisse du chômage des jeunes qui passera de 14% en 2010 à 10% en 2020. Le deuxième axe du PANEJ vise l’amélioration du système d’information sur l’emploi des jeunes. En troisième point, l’on fera la promotion du travail décent des jeunes, le sous-emploi ayant diminué de 73% en 2010 à 50% en 2020. Axe 4, la promotion et le développement de l’entrepreneuriat des jeunes, évaluée à 62 milliards de F, soit 46% de l’enveloppe prévisionnelle du PANEJ. Objectif, faire passer le pourcentage de jeunes promoteurs d’entreprises de 49 à 65% en 2020. Et enfin, la promotion de la gouvernance du marché de l’emploi en faveur des jeunes.