Le leader ambazonien Ayaba Cho Lucas est entre les mains de la police norvégienne qui espère s'occuper de lui sur son territoire. Sauf que le Cameroun veut aussi juger l'homme accuser d'alimenter le terrorisme.

Ces dernières heures, l'on apprend que les autorités camerounaises a demandé l'extradition du Camerounais.

Jean Patrice Koe Jr. Porte-parole du ministère camerounais des Relations extérieures, a confié au site internet de la chaîne de télévision norvégienne NRK que le gouvernement camerounais souhaite voir le leader séparatiste Ayaba Cho Lucas extradé vers le Cameroun et promet de soumettre des preuves à charge à la justice norvégienne en cas de renvoi de l'inculpé devant le juge de jugement.

Selon le journaliste camerounais en exile en Norvège, cette extradition sera très difficile ou quasiment impossible.

"Quelles preuves le régime de Yaoundé, réputé pour sa justice pourrie, médiocre et corrompue, peut fournir à Kripos (la police criminelle de Norvège) que cette dernière n´a pas ? Toutes les sorties d´Ayaba Cho sur les reseaux sociaux, à travers lesquelles il revendiquait les crimes commis par son groupe armé sur les civils au Cameroun anglophone, ont été capturées et sauvegardées par les fins limiers de la police norvégienne", écrit-il.

"Le gouvernement camerounais gagnerait à laisser la justice norvégienne faire sereinement son travail plutôt que de chercher à l'inféoder comme il le fait des magistrats camerounais, car cette arrestation d´Ayaba Cho par la police norvégienne, est du pain béni pour ceux qui cherchent à comprendre comment le leader ambazonien a pu fouler le sol camerounais fin décembre 2017, à une période où les activistes anglophones faisaient l´objet d´une traque assidue sur toute l'étendue du territoire. Cette procédure permettra également d´identifier les sources de financement et d´armement du groupe armé d´Ayaba Cho, lui qui n´a jamais organisé de fundraising pour l´achat du matériel de guerre pour ses troupes, comme le fait par exemple le gouvernement intérimaire de l´Ambazonie", a-t-il renchéri.