Approché par le quotidien Mutations le Député Emmanuel Mbiam donne son point de vue sur la situation qui prévaut actuellement dans les rangs des avocats anglophones qui observent un mouvement d’humeur.
L’entretien est rapporté dans l’édition du 17 novembre 2016 du quotidien. Sur la cause de la grève de ces hommes de loi des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’Honorable déclare que «les avocats dans le monde sont des défenseurs de la liberté.
Ils ont vocation de défendre l’être humain qui a commis un crime ou un délit devant la justice. À partir de ce constat exact, il n’est pas acceptable que des avocats qui manifestent paisiblement soient brutalisés par les forces de l’ordre encore moins dans l’enceinte des palais de justice. Cette façon de faire doit être condamnée par tous ceux qui pensent que la liberté est la chose essentielle de tout être humain».
Interrogé sur sa proposition de tenir une assemblée générale comme solution pour sortir de ce problème, le Député dit que «l’assemblée générale concerne le personnel de la justice. Les avocats du Common Law ont soulevé les problèmes relatifs à la coexistence de la Common Law et du droit napoléonien qui doivent être résolus. À ce moment je dois déjà vous dire que c’est un faux problème. Le Cameroun est un État unitaire. On ne peut pas appliquer un droit ailleurs et un autre de l’autre côté».
Sur le fait que le Social Democratic Front (SDF) propose le retour au fédéralisme pour résoudre ce problème, l’Honorable Emmanuel Mbiam déclare: «ce sont les affaires du SDF. Je ne rentre pas dans la politique du SDF. Je suis là pour répondre aux questions qui regardent la profession d’avocat. Il faut bien retenir ici que le problème à résoudre est la réforme de la loi 1990 organisant la profession d’avocat. Lors des discussions avec les leaders des avocats du Nord-Ouest et le Sud-Ouest il s’est dégagé que les avocats d’expression ne se sentent plus à l’aise dans le barreau national. Vous devez être informés qu’ils ont créé le barreau des avocats de la Common Law. Pourtant il n’y a aucun texte au Cameroun qui la crée».