Le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a été reçu en audience vendredi après-midi par le chef de l’Etat camerounais Paul Biya.

S’exprimant devant la presse à l’issue de ce tête à tête d’une heure environ, il a indiqué avoir annoncé à son hôte un soutien plus accru de son pays au Cameroun dans la lutte contre la secte islamiste nigériane Boko Haram.

Cet appui portera également, selon lui, sur des actions de formation et des échanges d’informations stratégiques.

Il convient de rappeler, à cet effet, qu’une soixantaine de soldats camerounais viennent de subir, à Garoua (région du Nord), une formation de près d’un mois dans la lutte contre les engins explosifs improvisés (IED) de Boko Haram, sous l’encadrement d’un détachement d’instruction opérationnelle composé de 8 militaires français.

La France a également confirmé qu’elle fournissait, depuis plusieurs mois «a la demande des autorités camerounaises», «un appui en matière de renseignement et de formation» dans la lutte contre le mouvement terroriste.

Bernard Cazeneuve a aussi rappelé que la France plaidait auprès de la communauté internationale pour une prise en compte des conséquences de ce conflit.

Conformément au plan d’action adopté lors du sommet de Paris du 17 mai 2014 sur la sécurité au Nigeria, la France avait déjà eu à appeler la communauté internationale à apporter un soutien accru aux pays victimes des exactions du mouvement djihadiste.

Sur un autre plan, le ministre français de l’Intérieur a déclaré avoir abordé, avec Paul Biya, de la question de l’immigration clandestine de milliers d’Africains en majorité des jeunes en Europe.

M. Cazeneuve a ainsi annoncé l’élaboration en cours de projets de développement à caractère social et économique par son pays.

De même, a-t-il ajouté, le Conseil européen étudie actuellement l’option d’une prise en charge, par certains Etats de l’Union européenne, de contingents de migrants en provenance du Continent noir.