L'association des clubs de football amateur du Cameroun (ACFAC) a annoncé dimanche qu'elle allait saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans l'affaire qui oppose la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et le ministère des Sports au sujet du staff technique des Lions Indomptables.

L'ACFAC a en effet jugé que la Chambre de conciliation et d'arbitrage (CCA) de la Fécafoot était incompétente pour trancher cette affaire. Selon l'article 19 alinéa 5 du règlement de procédure de la CCA, le délai pour saisir la Chambre en arbitrage est de trente jours, sous peine de forclusion, à compter de la notification soit du procès-verbal de non conciliation, soit de conciliation totale ou partielle, issu de la procédure de conciliation devant la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage.

Le 21 mai dernier, la CCA avait pourtant satisfait à la demande de l'ACFAC en suspendant provisoirement le staff nommé par Samuel Eto'o et la Fécafoot, mais en intimant la plaignante de procéder à une saisine en extrême urgence dans un délai de 24 heures. Cette décision a été épinglée comme une entorse à l'article 96 de la loi n°2018/014 du 11 juillet 2018 portant organisation et promotion des activités physiques et sportives au Cameroun.

Par conséquent, l'AFAC, par le biais du club de Djiko Fc, a demandé à la CCA de se déclarer incompétente pour procéder à l'arbitrage sans l'accord de toutes les parties. Les clubs de l'ACFAC ont donc décidé de ne pas se soumettre à l'arbitrage de la CCA et ont choisi de saisir le TAS dès ce lundi 27 mai.

En attendant, cette récusation a pour effet d'annuler temporairement la suspension du staff estampillé Eto’o, lequel a d’ailleurs envoyé une convocation aux joueurs parallèlement à celle choisie par le ministère des Sports, en vue des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 en juin. Le micmac continue !

Cette nouvelle saisine du TAS dans l'affaire du staff technique des Lions Indomptables devrait encore compliquer la situation et retarder la résolution de ce conflit qui dure depuis plusieurs mois. Les Lions Indomptables, qui doivent disputer les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 en juin, risquent de se retrouver dans une situation encore plus inconfortable.