Le Député du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais s’exprime sur les derniers évènements liés au problème anglophone.
Depuis novembre 2016, le Cameroun fait face à la crise dite anglophone. Une crise au cours de laquelle les Camerounais d’expression anglaise ont porté un certain nombre de revendications dans les domaines de l’éducation et de la justice. Les jours, les semaines, les mois passent, et aucune mesure prise par le Gouvernement n’a encore réussi à mettre fin au problème qui a paralysé l’éducation dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Interrogé à ce sujet par le quotidien Mutations édition du 24 février 2017, l’Honorable Jean Simon Ongola qui pense qu’il s’agit d’un problème qui existe depuis l’indépendance, décrypte sa dernière actualité.
«Le «problème anglophone» se pose depuis l’indépendance et la réunification du Cameroun. Le combat pour la préservation de l’unité nationale, que nous avons le devoir impératif de mener ensemble est une quête quotidienne et de longue haleine. Le Cameroun est confronté une nouvelle fois à cette question de savoir qui est vraiment Camerounais. Répondre à ce questionnement suggère qu’on se retourne vers notre passé. Puisque l’histoire nous rappelle les difficultés de cette construction politique et sociale: ses étapes, ses moments critiques, ses errements, ses drames, mais aussi sa grandeur et ses succès», dit-il.
Le Député du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) répondant à la question de savoir quelle solution appliquer pour mettre fin à la crise anglophone poursuit: «j’estime que chacun doit être humble afin de s’asseoir sur la même table et trouver les solutions idoines à la crise anglophone. Le Cameroun nous appartient tous. L’urgence d’un dialogue s’impose et se fait pressante. Car, comme le disait Mirabeau en 1789 «gardez-vous de demander du temps, le malheur n’en accorde jamais». Les pères de l’indépendance et de la réunification du Cameroun ont consacré cette terre. Certains d’entre eux ont donné leur vie pour que cette Nation puisse vivre».
A la question de savoir si la création d’une Commission du bilinguisme ne dénote pas d’une certaine frivolité au sommet de l’État, l’Honorable déclare: «je ne suis pas la personne indiquée pour répondre à cette question pour le moins tendancieuse. Je suis Député du parti au pouvoir le RDPC par conséquent je ne saurais aller à rebours de vision de mon président national. Cependant la création d’une Commission, ayant pour vocation d’être un organisme de collégialité et non de pilotage par l’Etat, est un marqueur important de la volonté de prendre davantage en compte les attentes et préoccupations des populations».