L’information est relayée par le quotidien Le Jour édition du 15 décembre 2016. Au Cameroun, on court tout droit vers la suspension des mariages collectifs. Selon des responsables du Ministère de la Promotion de la femme et de la famille, l’objectif desdits mariages est de faire enregistrer le plus grand nombre de mariages. Cependant, ce qu’on constate de plus en plus c’est qu’il n’en demeure pas moins que ces mariages sont célébrés en violation des dispositions législatives et peuvent même faire l’objet d’annulation.
Premièrement, ils se font sans publication de bans, en violation de l’article 54 de l’ordonnance N° 81-02 du 29 juin 1981 portant organisation de l’état civil et diverses dispositions relatives à l’état de personnes physiques, modifiée et complétée par la loi N° 2011/011 du 6 mai 2011. «Pourtant, cette publication de bans tend à faire connaitre le projet de mariage afin que les personnes empêchées aient le temps de le signaler à l’officier d’état civil voire de s’opposer si la loi leur en donne le droit», souligne le quotidien.
Il apparaît par ailleurs que leur célébration viole des dispositions territoriales. «Non seulement les conjoints se marient dans un centre où ils n’ont jamais vécu et où aucun des deux n’est né, mais aussi les officiers sortent de leur zone de compétence et souvent avec les registres de leur propre centre pour procéder à la célébration», explique Le Jour.
Il faut savoir que la loi prévoit que l’annonce du projet de mariage doit être faite par l’officier d’état civil ayant reçu la déclaration d’intention un mois avant la célébration du mariage. La publication doit être faite par voie d’affichage, par les soins de l’officier du centre d’état civil où la déclaration a été faite puis adressée à l’autorité du lieu de naissance des époux chargés de la conservation des registres de naissance pour y publier dans les mêmes conditions à l’officier d’état civil du dernier domicile de chacun des futurs époux.
Le non-respect de ces dispositions peut déboucher à l’annulation du mariage.