Actualités of Thursday, 9 February 2017

Source: camfoot.com

Le Cameroun sera doté d’une couverture sanitaire universelle

André Mama Fouda, ministre de la Santé publique André Mama Fouda, ministre de la Santé publique

Le Comité technique national intersectoriel chargé de doter le Cameroun d’un système de couverture universelle de santé, vient de présenter les caractéristiques organisationnelles et techniques des scénarii d’architecture dudit système dont le plan de développement sera élaboré et produit au premier semestre 2017. Son cadre juridique, aussi, sera soumis cette même année.

Dans son fonctionnement, ce système, selon le Comité, repose sur la mise en place d’une structure nationale unique de gestion technique et financière de la couverture de santé.

C’est à cette structure qu’il revient de faire les propositions du panier de soins et services de santé commun à tous.

Pour y avoir accès, chaque citoyen camerounais devra disposer d’une carte de couverture en santé avec un numéro d’identifiant unique. Il pourra recevoir des soins et services sur toute l’étendue du territoire. Ceci passe par l’immatriculation biométrique de tous. L’enregistrement s’effectuera via des points d’enrôlement.

A ce sujet, André Mama Fouda, le ministre en charge de la Santé qui coiffe le Comité technique, pense que le dispositif actuel d’Elections Cameroon (organe en charge des élections) pourra être sollicité pour mener à bien cette opération.

Pour ce qui est des contributions financières, elles seront prélevées automatiquement sur la pension par les services compétents des finances et du trésor public pour les agents de l’Etat à la retraite. Tandis que pour ceux du secteur privé à la retraite, les prélèvements se feront sur la pension par la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps).

Dans le cas des travailleurs des secteurs informel et agricole, il sera question de majorer les taxes ou impôts du montant de la cotisation à l’assurance-maladie. Pour ce qui est des personnes pauvres et vulnérables, leur affiliation sera effectuée par les collectivités territoriales décentralisées, sur la base d’une méthodologie et des critères définis au niveau national.

Pour rappel, selon les statistiques officielles, 37% de la population camerounaise vit en dessous du seuil de pauvreté monétaire. Cette situation ne permet pas à la majorité d’accéder aux soins de santé.