Cet accord, signé à l’ouverture d’un atelier d’évaluation du programme Pamodec à Abidjan, vise répondre aux besoins du monde de travail en favorisant la bonne gouvernance sociale.
Le Cameroun a signé ce 18 mai 2016, un accord avec le Bureau international du travail (BIT), relatif à l’adoption des conventions fondamentales du travail et leur mise en œuvre effective.
C’était au cours d’un atelier d’évaluation du programme d’appui à la mise en œuvre de la déclaration de l’Organisation internationale du travail (OIT), relative aux principes et droits fondamentaux au travail (Pamodec), ouvert mercredi à Abidjan en présence du ministre ivoirien de l’Emploi et de la Protection sociale, Moussa Dosso.
Le 18 juin 1998, la conférence internationale du travail a adopté la déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail (FDFT).
Née de la volonté des Etats membres de l'OIT de relever les défis de la mondialisation de l'économie, ladite déclaration tire son importance de l'obligation constitutionnelle qu'ont les Etats membres de respecter les FDFT.
Ces FDFT comprennent «la liberté d'association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective, l'élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire, l'abolition du travail des enfants, l'élimination de la discrimination en matière d'emploi et de profession», a précisé à l'ouverture, Moussa Oumarou, Directeur du département Gouvernance et Tripartisme du Bureau International du Travail (BIT).
Démarré en 2000, dans deux pays à savoir le Bénin et le Burkina Faso, puis mis en œuvre au Niger et Togo, «le Pamodec, basé au Bureau-pays de l'OIT à Dakar (Sénégal) couvre, actuellement, 18 pays d'Afrique francophone, au titre des activités nationales ou régionales», a ajouté M. Oumarou, soulignant que «la rencontre d'Abidjan vise à évaluer le programme qui est à son terme avec ses trois phases avant le lancement du programme Gouvernance en juillet».
Pour M. Jeannerot, délégué du gouvernement français au conseil d'Administration du BIT, «la finalité de PAMODEC est la ratification par les Etats des conventions fondamentales du travail et leur mise en œuvre effective par les mandants tripartites de l'OIT (gouvernements, employeurs, travailleurs)».
«Il s'agit de répondre aux besoins du monde de travail en favorisant la bonne gouvernance sociale, tout en améliorant la productivité des entreprises. Le respect des droits des travailleurs et la performance en entreprise sont intimement liés, une connexion étroite et réciproque existant entre progrès social et croissance économique», a indiqué M. Jeannerot dont le pays, la France, est à la base de ce programme.
C'est pourquoi, le ministre Dosso Moussa, dans son intervention, a salué «la qualité des relations entre la France et l'Afrique en général mais en particulier avec la Côte d'Ivoire».
«Le Pamodec a permis de renforcer les capacités des employeurs et des employés de l'environnement du travail en Côte d'Ivoire», s'est satisfait M. Dosso du «partenariat du BIT avec la Côte d'Ivoire».
Le ministre de l'Emploi et des affaires sociales a rappelé que pour la mise en conformité des législations avec les conventions ratifiées, «la Côte d'Ivoire a adopté un nouveau Code du Travail qui contient des dispositions nouvelles tendant à assurer la conformité de la législation nationale avec les conventions fondamentales du travail avec définition des modalités de détermination de la représentativité syndicale et leur mise en œuvre appuyée».
Onze accords de partenariat ont été conclus entre le BIT et les Ecoles nationales d'Administration, des instituts de formation pour l'inscription de l'enseignement des PDFT dans les curricula de formation de ces écoles, à la fois pour les sections sociales et les autres sections pendant le PAMODEC III (2011-2015).
Le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Madagascar ont conclu, chacun, deux accords quand le Burkina Faso, le Cameroun, le Niger, le Sénégal et le Togo ont bénéficié d'un accord. Outre ces pays, le Congo, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, la Centrafrique, le Tchad et la Tunisie sont couverts par le programme.