Une réunion relative à la relance de la filière Cacao-Café par le biais des Collectivités territoriales décentralisées s’est tenue dans la salle des fêtes de la Commune de Ndom, au Cameroun, le 27 avril dernier.
Cette rencontre, organisée par M. Bati Luc, Maire de la Commune de Ndom et présidée par Monsieur Aminou Hamadou, 1er Adjoint préfectoral d’Edéa, a connu la participation de Monsieur Dibongue Daniel Michel, Sous-préfet de Ndom, de Monsieur François Soman, Maire de la Commune de Pouma, 1er Vice-président de l’Association des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC ) et représentant personnel du Président de la CVUC , du Minepat, du Minader, de l’exécutif communal, des conseillers, des leaders de la société civile, des autorités traditionnelles et des forces de maintien de l’ordre.
Dans l’intervention de l’initiateur de cette rencontre, il ressort que la relance de la filière cacao-café prônée par le gouvernement camerounais, la Commune de Ndom a entrepris la mise sur pied d’un projet de 1000 hectares de cacao, avec une phase pilote de 306 hectares dont le déroulement est en cours.
Point n’est besoin de s’attarder sur les difficultés que rencontre ladite relance puis que les exportations restent sensiblement au même niveau et le Cameroun occupe toujours le 6ème rang mondial. Nous devons tout simplement constater que les sauts qualitatif et quantitatif tant attendus ne sont pas encore au rendez-vous. C’est pour cela que nous proposons une nouvelle approche assise sur les Collectivités territoriales Décentralisées.
De quoi s’agit-il ?
Nous partons du postulat selon lequel les communes ayant de grandes surfaces de terres arables adaptées à la culture du cacao peuvent être le creuset d’une nouvelle formule de relance de la filière. La Commune étant un démembrement de l’Etat, des instructions pourraient être données à ce type de commune à l’effet de mettre à disposition au moins 1000 hectares de terres sous l’encadrement technique du Minader et économique du Minepat.
Il faut noter que la Commune ne fait pas des champs. Elle créé des conditions idéales en mettant à disposition des parcelles loties accessibles, en impliquant les ayants droit afin d’établir un partenariat gagnant-gagnant.
Les parcelles ainsi acquises, soient mises à la disposition des élites et des populations, en toute harmonie.
Si nous avons 100 communes qui répondent à ce critère, dans un horizon de 6 à 7 ans, on pourra augmenter la production d’au moins 150 milles tonnes permettant ainsi d’occuper la 2ème place mondiale. Le cas de Ndom dont la mise en œuvre est en cours et le niveau d’avancement des travaux satisfaisant à ce jour, nécessite une concertation et une information des sectorielles. D’où l’objet de la présente rencontre qui porte sur les enjeux du projet, le point sur son niveau d’avancement, les difficultés rencontrées, les solutions proposées et le rôle à jouer par les communes dans le cadre de la relance de cette filière très sensible de notre économie. « Ce projet qui a pour finalité la lutte contre la pauvreté et la création de la richesse, ne peut qu’être soutenu par le gouvernement et à emmener les autres communes à emboîter le pas ». Ainsi parla Aminou Hamadou.
A l’issue de la phase questions-réponses, la trentaine de participants est allée toucher du doigt les réalités du projet sur son site à Makou-Ndog Babem.