C’était le 26 décembre dernier à Yaoundé. Le leader du Conseil des imams et dignitaires musulmans du Cameroun (Cidimuc), a déclaré que certains imams iraient en stage en Egypte dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Des attaques meurtrières de la secte terroriste Boko Haram à l’Extrême-Nord du pays à la tragédie de la Mecque qui a endeuillé de nombreuses familles musulmanes camerounaises, face à la presse, le coordonnateur général du Cidimuc a parlé d’une année 2015 « meurtrière et douloureuse pour la population ». Ne s’y appesantissant pas plus que cela, le Dr Oumarou rend hommage aux forces de défense camerounaises ainsi qu’à leur chef suprême le chef de l’Etat Paul Biya.

« Heureusement grâce à la bravoure de nos forces de défense éclairées par l’implication personnelle du S.E Paul Biya, président de la République (…) chef des armées, les agressions de Boko Haram se font de moins en moins présentes », a alors affirmé le leader musulman. Lequel, guide spirituel ajoutera que « c’est l’occasion pour le Cidimuc de saluer la très haute et sage vision du chef de l’Etat qui a à plusieurs reprises clairement indiqué qu’il ne s’agit pas d’un problème musulman ou de civilisation, mais de terrorisme ». Le Dr Oumarou tout en félicitant le peuple camerounais qui n’a pas versé dans la stigmatisation facile qui a plongé plusieurs pays dans le chaos, a cependant exhorté à la préservation de cette philosophie.

La tribune du coordonnateur général du Cidimuc renseigne aussi que sous peu, certains imams, avec l’appui du ministère des Relations extérieures, iraient en Egypte suivre un stage dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le Cidimuc a dit s’inscrire en faux contre les

actes anti islamiques perpétrés par des individus sans foi ni loi se réclamant de l’islam. « L’islam, argue Dr Oumarou, comme son nom l’indique par son étymologie, est une religion de paix. Elle vise la cohabitation pacifique entre toutes les composantes de la société ».

Et l’Iai Cameroun qui arrime le Cidimuc à la modernité

Institut africain d’informatique (Iai), la structure universitaire dirigée par son représentant-résident Armand Claude Abanda, apprend-on du Dr Oumarou, a signé une convention de partenariat avec le Cidimuc. Convention qui à l’en croire, a déjà permis à bien de dignitaires mahométans de s’initier aux technologies de l’information et de la communication (Tic). « Deux groupes d’imams ont déjà été formés à Yaoundé et à Douala. Les sessions de formations vont se poursuivre l’année prochaine en intégrant aussi les femmes et les filles », a renchérit Dr Oumarou devant un Armand Claude Abanda qui assistait silencieusement au point de presse.