L’ERSUMA est l’Ecole Supérieure Régionale de la Magistrature de l’Ohada, regroupant 17 pays membres. Félix Onana Etoundi est accusé de malversation financière, et de mauvaise gestion de l’établissement dont il avait la charge.
Selon l’article 2 de la décision N° 008/CM/Ohada/2016 repris dans les colonnes du journal Repères du 3 août 2016, Dr Félix Onana Etoundi n’est plus le Directeur Général de L’ERSUMA, l’Ecole Supérieure Régionale de la Magistrature de l’OHADA (l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires). Il est accusé de malversation financière, et de mauvaise gestion de l’établissement dont il avait la charge. Il aurait en outre engagé l’ERSUMA dans la signature de conventions financières sans autorisation. Des fautes lourdes qui lui ont valu son poste lors de la 41e session du Conseil des Ministres de l’OHADA, réuni les 16 et 17 juin 2016 à Brazzaville, au Congo.
Selon Repère, c’est à l’issue d’un audit réalisé par un cabinet international qu’ont été révélées «des détournements de fonds ainsi que des mauvaises gestions administratives de la structure». Après ce limogeage, Félix Onana Etoundi tente de faire des recours qui ne portent pour le moment aucun fruit.
Le magistrat de 4e grade et Docteur d’Etat en Droit des affaires et spécialiste en Droit OHADA a d’abord tenté d’obtenir une remise en examen de l’affaire pour cause de constitution tardive de son conseil. Il a ensuite tenté, selon Repère, de distraire l’audience en évoquant l’irrégularité de la composition du Conseil de discipline. L’ex-Directeur Général de l’ERSUMA contestait en fait la présence dans la salle d’audition de Price Waterhause Coorpers, le représentant du cabinet d’audit et du Secrétaire Permanant de l’OHADA, deux parties qui ne font pas partie du Conseil de discipline.
Après avoir mis en cause l’impartialité des auditeurs, Repère souligne que Félix Onana Etoundi considère les conclusions du Conseil de ministres «mensongères, légères et faibles». Des affirmations que l’intéressé n’a pas su accompagner de preuves raisonnables, à en croire Repère.