Le journal La Nouvelle Expression édition du 25 mai 2016 indique que Modeste Mopa Fatouing le Directeur Général (DG) des impôts, est attendu par le Tribunal Criminel Spécial (TCS) dans le cadre de l’affaire Peter William Mandio et Abah Abah.
Le quotidien dit que celui-ci était absent au Tribunal le 23 mai dernier. Alors que l’audition des témoins cités par Abah Abah, l’ancien Directeur des Impôts, et ex-ministre de l’Économie et des Finances devait se poursuivre.
L’autre absence constatée ce jour-là a été celle du Colonel Amadou, Commandant de la légion de Gendarmerie de l’Ouest. En ce qui le concerne, il faut noter qu’à l’époque des faits, il était chargé des enquêtes au Secrétariat d’État à la Défense (SED).
Nous sommes dans les années 2000. Son rapport avait été admis comme pièce à conviction par le Tribunal. Celui-ci, souligne le quotidien, «peut se résumer en un seul sigle: RAS».
C’est-à-dire rien à signaler. «Les conclusions du Colonel rejoignent implicitement celles de l’ancien Délégué Général à la Sûreté Nationale Pierre MinloMedjo», écrit le journal.
Pour rappel de mémoire, il faut dire que ce fut sur hautes instructions du Président Paul Biya que le Commissaire divisionnaire avait ouvert une enquête sur Polycarpe Abah Abah.
L’objet de ladite enquête portait sur des informations faisant état de ce que Abah Abah, Directeur des impôts à l’époque, «s’était fait virer dans son compte personnel une somme de 1.158.362.393 Francs CFA à partir du compte Remboursement TVA 301 807 01 S ouvert à la Commercial Bank of Cameroon (CBC)», nous informe le quotidien.
De ses investigations, il ressortait qu’il s’agissait d’une erreur commise par la banque. Rémy Ze Meka, à l’époque Secrétaire d’État à la Défense chargé de la gendarmerie, était parvenu aux mêmes conclusions. Abah Abah était donc blanchi. Toutefois, suite à une plainte déposée au Tribunal de Grande Instance du Mfoundi par Peter William Mandio, le Directeur de publication du journal Le Front, et Batock Dikanda, opérateur économique, l’affaire a connu d’autres rebondissements. En avril 2006, elle s’est soldée par une condamnation de Mandio pour diffamation contre Abah Abah.
Aujourd’hui, le Tribunal a reporté l’audience le 14 et 15 juin 2016 pour nouvelles citations des témoins.