On en sait un peu plus désormais sur les nouvelles cartes d’identité informatisée et sécurisées qui seront mises en circulation dans les prochains mois grâce au partenariat commercial qui lie la Délégation générale à la sureté camerounaise (Dgsn) au français Gemalto.

Des clarifications ont été apportées à cet effet à la faveur de l’installation ce mercredi 12 août 2015 à Yaoundé par Martin Mbarga Nguele, le Délégué général à la sureté nationale (Dgsn) et patron de la police Camerounaise, du tout nouveau comité de supervision du nouveau système d’identification.

D’après Martin Mbarga Nguele qui était face à la presse à la fin de la cérémonie tenue quartier général de la police camerounaise au quartier Nlongkak à Yaoundé, le comité de supervision du nouveau système d’identification placé sous sa supervision directe est chargé d’élaborer des procédures efficaces.

Au micro de la radio nationale, la Crtv, le Dgsn Martin Mbarga Nguele a tenu à rappeler les missions de comité « hautement stratégique et technique » à savoir « définir les choix et orientations stratégiques, valider les choix techniques, procéder à l’évaluation périodique des travaux, décider des mesures correctives, la mise en exploitation du nouveau système informatique d’identification sécuritaire ».

Le nouveau système d’identification sécuritaire, d’après le gouvernement, s’inscrit en droite ligne de la politique gouvernementale de modernisation et de sécurisation de l’état civil désormais « perméable et en proie à toutes sortes de manipulations » de l’avis même du Dgsn, Martin Mbarga Nguele. De nombreuses mesures sécuritaires sont prévues pour y remédier, comme l’a signalé le patron de la police qui a donné quelques détails : « le nouveau système envisage l’attribution d’un numéro (de CNI, Ndlr) unique et définitif à chaque usager dès sa première utilisation, qui sera également unique. On amorce ainsi le processus définitif de sécurisation de notre nationalité ».

Désignés par arrêtés du président de la république en date du 28 avril 2015, les dix membres issus de différentes administrations publiques et structures compétentes qui constituent l’ossature de ce comité ont reçu des instructions fermes pour se mettre au travail immédiatement au vu de l’urgence qu’il y à sécuriser définitivement la nationalité camerounaise bradée de toutes parts par des fonctionnaires véreux qui sévissent au sein du corps de la police et ailleurs dans la fonction publique en général. Le secrétaire général de la Délégation général à la sureté nationale (Dgsn) a quant à lui été nommé au poste de vice-président dudit comité.

A ces derniers, le Dgsn a déclaré : « il vous revient d’élaborer des procédures efficaces, de préparer des textes clairs et précis. Il s’agit donc de se mettre immédiatement au travail ».

Le sort réservé aux anciennes CNI

Des millions de camerounais trimballent au quotidien des anciennes Cartes nationales d’identité (Cni), auxquelles il faut ajouter les dizaines de milliers de Cni résultant de l’opération de gratuité de la Cni décrétée par le chef de l’Etat, son excellence Paul Biya en 2011 pour épaissir le bétail électoral, mais aussi, les dizaines de milliers de Cni commercialisées au noir par les personnels véreux de l’ancien concessionnaires Thalès security system travaillant à la SACEL au quartier Mvan à Yaoundé ou dans ses démembrements à travers le Cameroun.

Pour toutes ces personnes, le secrétaire général de la Délégation générale à la sureté nationale (Dgsn) s’est voulu rassurant : « les cartes actuellement en vigueur seront valables, jusqu’à ce qu’on puisse acquérir la nouvelle carte. Le remplacement des anciennes Cni se fera de manière progressive ».