Le Fonds Spécial d’Équipement et d’Intervention Intercommunale (FEICOM) réclame aux Communes de la Région de l’Est la somme de 562,5 millions de FCFA. Il s’agit d’un quart des 2,25 milliards de FCFA, représentant les 15% de la participation des collectivités locales à l’investissement de la société Justin Sugar Mills (JMS SA), porteur du projet sucrier de Batouri.
D’après Le Quotidien de l’Économie (LQE) en kiosque le mercredi 29 juin 2016, le FEICOM a mis à profit un récent séminaire de formation des Maires des Régions de l‘Adamaoua et de l’Est, du 14 au 16 juin dernier. Parmi les municipalités concernées par cette affaire, un premier groupe composé de la Communauté Urbaine de Bertoua (CUB), et des communes d’Angossa, Dimako, Garoua Boulaï, Kette, Mandjou, Mbang, Ndélélé, Ngoura et Nguélébock, toutes réunies sous la même bannière, ont reçu chacune la somme réclamée de 39,5 millions de FCFA, soit un total de 395 millions de FCFA.
La Commune de Batouri, quant à elle, abrite le projet dans les villages de Tikondi et Badonté. Elle avait versé la somme de 187,5 millions de FCFA. Ces fonds sont attendus par JSM SA au regard du procès-verbal du deuxième conseil d’administration (CA) de l’entreprise, tenu le 15 juin 2012 à Yaoundé. Au cours d’un autre CA qui s’est tenu le 25 février 2013 à Yaoundé, il était question de l’état d’avancement des travaux effectués sur le site d’implantation et du compte d’emploi des 562 millions de FCFA aujourd’hui querellés.
«Les conclusions du conseil du 25 février 2013, prises alors que les comptes de l’entreprise n’ont pas été présentés (qui) sont caduques. Il subsiste des zones d’ombre dans la gestion financière», indique Philipe Camille Akoa, DG du FEICOM. Ce dernier marque son appréhension vis-à-vis de ce projet et pousse le premier ministre Philémon Yang à stopper les travaux de construction de l’usine de Batouri.