Actualités of Monday, 29 May 2017

Source: cameroonweb.com

Le Front progressiste interpelle Biya sur les disparus d'Eseka

Catastrophe ferroviaire d’octobre 2016 à Eseka. Catastrophe ferroviaire d’octobre 2016 à Eseka.

PLus de 7 mois après le tragique drame d'Eseka qui a fauché la vie de 79 personnes selon un bilan officiel et blessé plus de 550 personnes, le coeur des proches des victimes saigne toujours.

Certains passagers du train n'ont jamais été retrouvés jusqu'alors. Le rapport de l'enquête sur ce drame rendu publique la semaine dernière ne fait aucune lumière sur les disparus. Une situation que soulève le Front Progressiste et panafricaniste dans un communiqué.


Voici la déclaration du FRONT PROGRESSISTE ET PANAFRICANISTE suite à la publication du résumé du rapport d’enquête sur la catastrophe ferroviaire d’octobre 2016.


Le Chef de l’Etat vient de rendre publiques les principales conclusions de l’enquête qu’il a prescrite à la suite de la catastrophe ferroviaire d’Eséka du 21 octobre 2016.Le MANIDEM, le MOCI et l’UPA réunis au sein du FRONT PROGRESSISTE ET PANAFRICANISTE tiennent à souligner que pour une fois, le régime a une attitude positive pour la manifestation de la vérité sur une question d’intérêt national.


Il importe d’appuyer une telle démarche qui est de nature à soulager la peine des survivants et de leurs familles, à honorer la mémoire des victimes et surtout à éviter le renouvellement d’un tel drame.

En effet, comme nous le disions déjà dans nos déclarations suite à ce drame du 21 octobre 2016, la raison fondamentale de l’accident d’Eseka est la politique néocoloniale et fondamentalement capitaliste de « profit à tout prix » qui est imposée par des puissances impérialistes et le gouvernement à notre pays.

Le gouvernement ne peut plus dire le contraire maintenant que ses propres évaluations corroborent ce que le MANIDEM, le MOCI, l’UPA et les autres forces nationalistes et patriotiques ont toujours dénoncé à savoir, la mainmise prédatrice du capitalisme international qui a saigné le peuple kamerunais depuis l’époque coloniale et hypothèque fondamentalement notre développement. Cette logique inhumaine est à la base de la pauvreté dans laquelle végète l’immense majorité de nos compatriotes. Il est dès lors impérieux que le prolongement de l’enquête ne s’arrête pas à la relecture du contrat de Camrail. Le FPP exige que les enquêtes soient approfondies pour déterminer clairement :

• le nombre et le sort des personnes dont les dépouilles n’ont pas été retrouvées. • le rôle des représentants de l’Etat dans la survenue de l’accident et la braderie de Camrail. Le FRONT PROGRESSISTE ET PANAFRICANISTE une fois encore, réaffirme que la seule voie de sortie du cercle infernal de la pauvreté et de la misère demeure la restitution aux Kamerunais de tout le patrimoine national bradé dans des privatisations et dont le cas Camrail est la parfaite illustration. L’échec social et économique désormais éclatant des privatisations donne raison aux nationalistes kamerunais et doit servir de déclencheur à un mouvement de réappropriation légitime, urgent et salutaire pour notre pays.

Le MANIDEM, le MOCI, l’UPA réunis au sein du FRONT PROGRESSISTE ET PANAFRICANISTE, rappellent que les sociétés publiques privatisées sont un bien commun constitué par plus d’un siècle de travail ardu des Kamerunais et d’investissements publics. Leur mauvaise santé est le résultat naturel de la mauvaise gestion et ne saurait justifier, hier comme aujourd’hui et demain, l’intrusion de privés uniquement soucieux de leurs seuls intérêts égoïstes, de se remplir les poches, au détriment de ceux du peuple camerounais.

Le FRONT PROGRESSISTE ET PANAFRICANISTE invite la communauté nationale à se mobiliser pour défendre cette cause. Le sacrifice des morts d’Eseka et tous ceux qui les ont précédés les interpelle. Chaque Kamerunais doit désormais s’engager pour mettre fin à cette situation qui n’a que trop duré et pour l’avènement d’un Kamerun véritablement indépendant, prospère, libre et uni. Pour


Le MANIDEM, Dieudonné YEBGA
Le MOCI, T. YIMGAING MOYO

L’UPA, Hubert KAMGANG