C’est une information que relaie le quotidien Le Jour dans son édition du 26 janvier 2017. Le Gouvernement souhaite accélérer la décentralisation. D’ailleurs le 20 janvier 2017, alors que se tenait la cérémonie de présentation des vœux au Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD), René Emmanuel Sadi le chef de ce département ministériel a reconnu l’importance de passer à une nouvelle phase de ce sujet.
Du point de vue du quotidien, ce désir formulé aujourd’hui par le Gouvernement est lié aux manifestations des camerounais anglophones des Régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. «L’irruption dans le champ politico-social de la question anglophone est venue une fois de plus confirmer que cette réforme majeure restera une aventure périlleuse si elle n’est pas perçue comme une condition d’émergence d’une véritable démocratie des collectivités territoriales décentralisées», écrit le journal.
Au cours de cette cérémonie de présentation des voeux, le MINATD a indiqué avoir engagé l’élaboration d’une stratégie nationale de la décentralisation dont la validation interviendra au cours de l’année en cours. «Une fois validé et mis en œuvre, ce document de stratégie donnera à coup sûr une impulsion nouvelle et une meilleure visibilité à notre processus de décentralisation. Un processus qui à l’évidence suscite des attentes nombreuses et légitimes dont il faut, sans aucun doute, tenir le plus grand compte dans les différentes politiques publiques», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, René Emmanuel Sadi a ajouté qu’il y a des espoirs à fonder sur la mise en place des Régions. Ce qui devrait être une autre étape majeure dans le processus de décentralisation.
À ce niveau, le quotidien dit qu’on peut questionner les obstacles à la décentralisation au Cameroun. «Qu’est-ce qui coince le transfert des ressources financières nécessaires aux Communes afin qu’elles exercent les compétences transférées depuis le décret du Premier Ministre du 13 août 2012 ?», s’interroge-t-il.
Le Jour rappelle aussi que le projet de la mise en place des Régions est un projet qui date de 1996. Et il «aurait sans doute assuré le décollage des Régions, notamment celles du Nord-Ouest et du Sud-Ouest».
Interrogé à ce propos, Me Jackson Francis Ngnie Kamga, président de l’Ordre national des avocats du Cameroun, explique que «si le régionalisme inscrit dans la Constitution de 1996 avait été mis en œuvre, plusieurs des problèmes qui sont à l’origine de la crise actuelle n’auraient probablement pas trouvé de terreau fertile d’expression».