Actualités of Sunday, 23 August 2015

Source: cameroon-info.net

Le Journaliste David Eyengue menace un chef d’Eneo

David Eyengue David Eyengue

Le journaliste David Eyengue, a connu une terrible mésaventure dans l’exercice de ses fonctions, ce jeudi 20 août 2015. Alors qu’il tentait d’assurer la couverture d’un mouvement d’humeur des populations du quartier Nsape à PK 16 qui réclamait le retour de l’électricité dans leur zone, sevrée depuis près de trois mois, il a été violemment pris à partie par Séraphin Ngongang Meppe, le chef de l’agence Eneo de Logpom devant laquelle se tenait la manifestation.

« Après avoir fait les images de la manifestation, je suis allé rencontrer les dirigeants d’Eneo pour qu’ils s’expliquent sur le délestage qui suscite la colère des populations. Le monsieur, responsable de Eneo, non seulement de Logpom mais aussi de Douala nord, Séraphin Ngongang m’agresse en me disant qu’il ne veut pas voir de journaliste. En le disant, il a donné un coup sur ma caméra avec sa main gauche. Quand j’insiste avec mon micro, il se rend d’abord vers son bureau entouré de quelques vigiles de la structure. Mais quand il revient, il tente de me donner un autre coup de poing qui, heureusement pour moi, atterrit plutôt sur la caméra. » Raconte l’ancien journaliste de Spectrum Television (STV).

De retour à son domicile, notre confrère a été malheureux de constater que les deux coups reçus par sa caméra D5100 l’ont endommagée. Contactés par ce dernier, ce responsable d’Eneo, ainsi qu’un cadre de la Sous direction de la Communication de l’entreprise n’ont pas daigné réagir à sa plainte. « Je suis passé par plusieurs chemins. J’ai envoyé un sms à ce monsieur autour des 10 heures (la scène s’est passée vers 8 heures, ndlr), j’ai envoyé un sms sur le téléphone d’Albert Ledoux Yondjeu (chargé des relations presse, à Eneo) pour leur signifier que ma caméra a été endommagée. Ces derniers n’ont pas réagi. Vers 16 heures, je les ai appelés. Albert n’a pas décroché le téléphone, Séraphin lui, a décroché avant de me raccrocher au nez, non sans me dire qu’il ne reconnaissait pas avoir cassé ma caméra. » Regrette-t-il.

N’ayant pas digéré l’arrogance de ses interlocuteurs, Eyengue se dit déterminé à porter l’affaire devant la justice. « Je suis obligé de porter plainte pour moi, pour ma famille et pour le préjudice moral que j’ai subi, de même que pour celui de la profession. On est quand même à une époque où on est libre de faire notre métier », indique celui qui ne manque pas de s’étonner face à l’attitude de son bourreau. « Ça fait très longtemps qu’on appelle les uns et les autres à accepter notre métier. Je me pose encore la question de savoir qu’est-ce qu’un journaliste a fait pour subir encore en 2015, des dommages sur le terrain dans l’exercice de ses fonctions », s’interroge-t-il.