Evaluer l’exécution du Bip, était l’un des principaux axes de la visite de travail d’Emmanuel Nganou Djoumessi à Bertoua les 26 et 27 avril derniers.

Les activités du Programme de développement rural de la région de l’Est (PDR-EST) sont pratiquement arrivées à leur fin. Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’aménagement du Territoire vient de présider à Bertoua le 27 avril 2015, un forum relatif à cette fin de chantier.

Débutées en 2011, les activités de ce programme prendront fin ce 30 avril.

Mais les portes du PDR/EST, elles, ne seront définitivement closes que le 31 juillet prochain. Pour les bénéficiaires de ce programme, il serait prématuré que le PDR/EST mette déjà la clé sous le paillasson. Ils l’ont fait savoir à travers Françoise Nzudié, leur porte-parole qui a transmis leur cri de détresse au Minepat.

Il est vrai que le gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, par ailleurs, président du comité de pilotage de ce programme, en avait déjà émis le vœu. Maître Olivier Bembell Dipack, maire de la commune de Bertoua 1 et président régional de l’Association des communes et villes unies du Cameroun a sollicité, au nom de ses pairs, la poursuite des activités de ce programme, mais aussi leur étalement dans les quatre départements de cette région. Ces doléances ont été soigneusement notées par le Minepat.

Sur un tout autre plan, Emmanuel Nganou Djoumessi a aussi évalué l’exécution du budget d’investissement public dans la région de l’Est. C’était toujours dans la salle des conférences du lycée technique de Bertoua-Kano. Il ressort des exposés présentés à cette occasion que beaucoup de pesanteurs empêchent la bonne exécution du budget.

Celui de 2014 n’est jusqu’ici exécuté qu’à hauteur de 77,17%. Le Minepat a invité les parties prenantes à ne ménager aucun effort pour combler le gap. Et pour 2015, on observe encore des lourdeurs dans l’exécution des 478 projets d’investissement dont la région de l’Est devra bénéficier ; jusqu’ici, moins de 5% de marchés sont en cours d’exécution et sur les 90,5% de marchés lancés, 45% seulement sont attribués.

Le Minepat a invité le gouverneur à mettre sur pied une plate-forme de concertation avec les différents maillons de la chaîne d’exécution des marchés publics afin de surmonter les potentielles difficultés.