Actualités of Tuesday, 20 September 2016

Source: cameroon-info.net

Le MINJEC nomme un mort à l’Extrême-Nord

Le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, Mounouna Foutsou Le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, Mounouna Foutsou

Le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique (MINJEC), Mounouna Foutsou, a procédé dernièrement à la nomination des Chefs des centres multifonctionnels de promotion des jeunes. Sur ce réaménagement ministériel, l’on note que Mounouna Foutsou nomme Bayang Djaki Pierre de Paul comme chef de Centre multifonctionnel de Ndoukoula alors que l'intéressé est décédé depuis bientôt un an.

Selon les membres de la famille du disparu, Bayang Djaki Pierre de Paul est décédé en février 2016 à Garoua des suites d’une crise d’asthme. «Cette nomination est une nouvelle blessure pour nous qui étions en traine d’oublier ce triste souvenir de la mort de notre frère», relève un membre de sa famille. Avant sa mort, l’instructeur de jeunesse et animation était chef de Centre multifonctionnel de Taibong à Dziguilao à l’Extrême-Nord.

Le MINJEC a juste imité le Président de la République, Paul Biya, et les autres ministres qui ont pour habitude de nommer des morts à différents postes. En mai dernier, Paul Biya avait ressuscité André Booto A Ngon en le nommant membre de la délégation départementale du Comité Central du RDPC dans le Mbam et Inoubou alors que l’ancien PCA du Crédit Foncier du Cameroun est décédé depuis 7 ans. Boris Boniface Mbah avait été aussi nommé membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés par Paul Biya le 8 octobre 2014 alors que ce dernier avait rendu l’âme 8 mois plutôt.



Le président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), Tombi A Roko Sidiki, avait également nommé Michel Abena, l’ancien Directeur Général de Renaissance de Ngoumou au poste de vice-président de la commission de passation des marchés alors que le sieur Abena est décédé depuis le 15 avril 2014.

Les erreurs récurrentes dans les textes des nominations pourraient s’expliquer par le long moment que prennent les projets de décrets et autres textes à d’arriver sur sa table des décideurs.