La 22è édition de la Journée Mondiale de la Femme Rurale(JMFR) a été le 17 octobre 2017 au Cameroun sous le thème « Femmes rurales : revendiquez votre droit à la paix ». C’est madame le Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa qui a présidé la manifestation.
« La localité de Nkolbiyen était la mieux indiquée pour cette célébration, compte tenu que Nkolbiyen même si c’est près de Yaoundé, parfois on tend à oublier les arrondissements et départements les plus rapprochés de la ville pour aller plus loin. Nkolbiyen fait partie du Cameroun et nous avons choisi de venir ici pour ne pas oublier ces populations » a déclaré à la presse le Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille Marie-Thérèse Abena Ondoa.
Cette Journée Mondiale de la Femme Rurale(JMFR) était une fois de plus l’occasion de procéder à une revue des problèmes auxquels font face les femmes rurales, et d’évaluer les mesures mises en œuvre pour résoudre ces problèmes et d’identifier de nouvelles stratégies visant l’élimination des disparités et l’éradication des discriminations qu’elles subissent. L’objectif étant de parvenir à l’égalité de sexe qui est une exigence de paix, de justice sociale et de développement durable.
Parmi les maux qui minent l’épanouissement des femmes rurales, on note donc le mauvais état des routes : « Nous devons travailler avec d’autres départements ministériels et d’autres structures gouvernementales qui participent à l’entretien des pistes rurales » a déclaré madame le ministre qui a interpellé les populations. « Je voudrai interpeller toutes les populations parce que parfois on aménage une piste rurale, l’entretien ne suit pas parce que les populations n’assurent plus l’entretien des pistes rurales », d’où la dégradation de ces pistes.
Il ya aussi le problème d’accès au champ et l’accès à la terre. « Nous sommes donc entrain de procéder à la vulgarisation du nouveau code pénale, car il n’a jamais été interdit à une femme d’avoir accès à la terre. Si elle n’a pas accès à la terre elle ne peut pas cultiver » dit le Ministre. Autre difficulté, l’accès aux crédits car les établissements de micro finance ne donnent pas assez de crédits aux femmes. « Il faut donc que les femmes se mettent en association pour postuler à des financements avec certains départements ministériels et certains partenaires. Les femmes sont ainsi invitées à se regrouper en association, en coopérative, à travailler ensemble. Nous leur apprenons aussi à transformer leurs produits, mais cette transformation a besoin d’aller en échelle, notamment conduire à l’exportation. Tout ceci nécessite une organisation qui fait intervenir plusieurs départements ministériels mais nous allons petit à petit » a expliqué Marie-Thérèse Abena Ondoa.
Cette célébration a été marquée par la remise des récompenses et du matériel agricole aux femmes rurales, une foire-exposition-vente et des prestations artistiques.