Le Cameroun a procédé à l’examen de la loi des finances 2023 sur un fond de crise économique et de vie chère dans le pays. Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto s’est prononcé sur cette loi qu’il qualifie « d’année noire pour les populations ».
COMMUNIQUE SUR LA LOI DE FINANCES 2023 ET LA VIE CHERE AU CAMEROUN
La loi des finances 2023 en examen à l'Assemblée National promet une année noire pour les populations, en particulier pour le contribuable camerounais. Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) relève pour le regretter, que par une mauvaise gouvernance avérée et des choix de politiques économiques calamiteux, le gouvernement camerounais a plongé le pays dans une crise profonde et a décidé de sacrifier le peuple à l'autel de ses dérives et de son incompétence.
Avec une dette essentiellement toxique, des réalisations qui constituent pour l'essentiel des éléphants blancs, ajouté à la réduction drastique des recettes douanières depuis la signature des Accords de Partenariats Economiques (APE), le gouvernement du Cameroun s'est lancé dans une recherche effrénée de ressources financières pour assurer le service de cette dette galopante. Devant la difficulté de plus en plus grande de trouver des financements extérieurs, il a choisi d'asphyxier le peuple par un approfondissement et un élargissement de l'assiette fiscale qui réduit presque à néant le maigre pouvoir d'achat d'une population dont les pauvres n'ont cessé de s'appauvrir.
Les hausses des impôts prévues touchent des secteurs vitaux sur le plan social, tel que celui de l'alimentation où il est envisagé le passage de 5% à 10% de prélèvement fiscal sur les droits d'importation, soit un doublement des taxes, dans un pays ou l'autosuffisance alimentaire n'est pas assurée et où les populations subisssent une inflation galopante qui a vu le panier de la ménagère se vider progressivement.
Au niveau international la crise globale de la vie chère suscite la mise en place des mesures d'atténuation de cette situation. Cependant, alors qu'ailleurs on voit des gouvernements décider des augmentations générales des salaires pour tous les secteurs de la vie économique, le gel des prix ou encore des subventions et des exonérations fiscales pour lutter contre la vie chère, au Cameroun, le gouvernement décide de prélever même sur le peu qui restait encore aux populations à travers cette nouvelle loi de finances dont il n'y a pas de doute qu'elle sera votée par sa majorité obese au parlement de notre pays. Et lorsqu'on a entendu le Ministre des Finances interpeller ses « amis » au Parlement afin qu'ils viennent demander leur part », on comprend aisément que les augmentations prévues, par exemple, du prix du timbre fiscal de 1000 f cfa à 1500 f cfa, ou de celui du prix du certificat de propriété de 3000 f cfa à 25000 f cfa visent à financer la gabegie financière des dirigeants du pays et non pas pour s'attaquer sérieusement la crise e des finances publiques, dont les conséquences frappent durement les entreprises locales et compromettent le progrès social, et par suite le bien-être des Camerounais.
Le MRC déplore cette option pour une politique de paupérisation accrue du peuple camerounais par le gouvernement censé le préserver des chocs économiques, qui préfère continuer de l'endormir notamment par un divertissement sportif coûteux.