Steve Fah a une fois de plus exprimé son opposition catégorique à l'idée de voir le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dirigé par Maurice Kamto, accéder au pouvoir. À travers une prise de position ferme, il a dénoncé non seulement les actes de violence associés à des sympathisants du MRC, mais aussi l'incapacité de leur leader à contenir ses troupes.

Dans une tribune publiée récemment, Steve Fah revient sur l’agression dont il avait été victime le 23 mars 2022 en Belgique par des activistes de la Brigade Anti-Sardinards (BAS). Ces individus, se revendiquant sympathisants du MRC, avaient justifié leur attaque par le soutien affiché de Fah aux institutions de l’État camerounais. Pourtant, aucune réaction officielle du gouvernement camerounais n’avait suivi cette agression. "J’ai ressenti cette indifférence comme une véritable injustice", confie-t-il, regrettant que cette violence ait été ignorée.

Ce n'est que récemment, après une nouvelle agression à Bruxelles contre un ministre camerounais et l’ambassadeur du Cameroun en Belgique, que les autorités ont réagi. "Cette fois, le gouvernement a réagi immédiatement et publiquement", précise Fah, notant le contraste avec l’absence de réponse lors de son propre incident. Il dénonce une "justice à géométrie variable" et s’interroge sur la raison pour laquelle il a fallu que l’agression touche un haut fonctionnaire pour que des mesures soient prises.

Le point le plus préoccupant pour Steve Fah est la tendance des médias à faire porter la responsabilité de ces violences à Maurice Kamto, leader du MRC. "Attribuer ces actes à un seul individu risque d’alimenter un nouveau problème tribal au Cameroun", avertit-il. Il insiste sur le fait que ce n’est pas uniquement une question de leadership, mais aussi une idéologie dangereuse prônée par les activistes de la BAS et, selon lui, par une partie des sympathisants du MRC sur les réseaux sociaux.

Cependant, il estime que Maurice Kamto porte une responsabilité morale en tant que chef de file du MRC. "Un vrai leader sait contenir ses troupes", déclare-t-il, tout en soulignant que Kamto n’a pas su, à ses yeux, prendre ses distances avec les auteurs de violences, notamment après l'agression dont il a été victime. "Ce silence est regrettable, car un homme de paix ne devrait jamais tolérer une telle situation", ajoute-t-il.

Pour Steve Fah, la solution ne réside pas seulement dans la condamnation des individus, mais dans l’éradication d’une idéologie de violence politique. Il conclut fermement : "Le Cameroun ne peut pas être dirigé par un parti dont les sympathisants ont une telle culture de violence."

Fah reste clair sur sa position politique : "Je le dis encore et toujours : Tout sauf le MRC à la tête du Cameroun ! Pour un Cameroun stable, uni et en paix, je voterai RDPC ! C’est mon choix et vous êtes obligés de le respecter."