Actualités of Wednesday, 8 February 2017

Source: cameroon-info.net

Le Maire de Fotokol poursuivi pour terrorisme

L’élu local aurait aidé la secte Boko Haram à écouler au Cameroun les véhicules arrachés au Nigéria L’élu local aurait aidé la secte Boko Haram à écouler au Cameroun les véhicules arrachés au Nigéria

Sauf renvoi, le 16 février prochain, le Procureur de la République va poursuivre devant le tribunal militaire de Yaoundé, le Maire de Fotokol, Ramat Moussa, ainsi que Waziri Isma, vendeur de carburant, et Baba Talba, conducteur de moto taxi. Selon le journal Kalara du lundi 6 février 2017, ils devront répondre des faits de détention illégale d’armes à feu et munitions de guerre, préparatifs dangereux et complicité d’insurrection.

Ils sont poursuivis aux côtés de trois nigérians qui doivent en outre s’expliquer sur les faits d’immigration clandestine. Parmi eux: Moustapha Umar, présumé coordonnateur de la secte Boko Haram au Cameroun, également soupçonné faire partie du gang à l’origine du kidnapping de l’épouse du vice-premier ministre Amadou Ali en 2014.

L’hebdomadaire rapporte que c’est suite au témoignage à charge de Moustapha Umar que le Maire de Fotokol a été interpellé. En effet, il aurait déclaré lors de l’enquête de la police que Ramat Moussa, le Maire, aidait la secte Boko Haram à écouler au Cameroun les véhicules arrachés au Nigéria, moyennant une commission.

Une information que réfute en bloc l’adjudant Ousman Adoum, chef de poste de gendarmerie d’Afadé, à Makary. Selon lui, c’est Ramat Moussa qui servait d’intermédiaire pour faciliter les négociations avec Moustapha Umar en vue de la libération des otages chinois.

Pour sa part, la juge d’instruction estime que ce témoignage de l’adjudant «ne renseigne pas sur la nature des liens que le Maire de Fotokol entretient avec les membres de Boko Haram», peut-on lire dans le journal. Elle soutient d’ailleurs qu’en l’absence d’autres témoignages susceptibles de lever le doute qui plane sur la nature réelle de ces liens, il sied de considérer le témoignage à charge de Moustapha Umar.