Il annonce également qu'il va traduire l’État du Cameroun devant la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
C’est au cours d’un point de presse donné par la directrice exécutive du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), Maximilienne Ngo Mbe Nkom, et Philipe Nanga, membre de la société civile mardi dernier que cette révélation a été faite.
Au cœur de ces échanges avec les hommes de médias, il était question de la crise qui paralyse les deux Régions d’expression anglaise du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Il faut rappeler que dans ces parties du pays, élèves et étudiants peinent à regagner le chemin de l’école et des amphithéâtres. Les activités économiques quant à elles tournent au ralenti.
Face à cette situation qui semble ne pas trouver solution depuis quatre mois, et ce malgré les «tentatives» de conciliation entre les parties concernées, l’arrestation des leaders et membres de la société civile est venue remuer le couteau dans la plaie.
Pour cela le REDHAC exige la «la libération sous condition de tous ceux qui sont arrêtés dans le cadre des manifestations de la crise anglophone, le réexamen de la loi portant sur la répression des actes de terrorisme au Cameroun, l’arrestation et la traduction devant la justice des agents de la police, de sécurité et forces de défense; la publication des noms des huit manifestants arrêtés par les autorités», indique la directrice.
Et pour que leurs exigences soient respectées, le REDHAC ne compte pas lésiner sur les moyens à mettre en œuvre dans ce nouveau challenge contre l’État. L’objectif étant que justice soit faite, peut-on lire dans le journal.
Pour cela, «nous allons mettre sur pied un groupe d’action au niveau national; solliciter des organisations nationales qui s’occupent des droits civils et politiques; nous solliciterons aussi des organismes internationaux pour envoyer des pétitions au Chef de l’État…», a souligné la directrice du REDHAC.