Actualités of Thursday, 21 March 2024

Source: L'œil du Sahel n°1919 du 18 mars 2024

Le Ramadan s'annonce très bien

Le Ramadan Le Ramadan

Il est environ 11h ce dimanche 17 mars. Les activités battent le plein au quartier Briqueterie, dans le deuxième arrondissement de la ville de Yaoundé. En cette période marquant le début du jeûne du ramadan, de nombreux fidèles musulmans de ce quartier font la course vers les produits de grande consommation à l’instar du sucre, du lait, de la farine, de l’arachide, ou des pâtes alimentaires…, pour la rupture du jeûne.

À l’occasion, la tendance est à la stabilité des prix sur le marché, et même à la baisse chez certains commerçants à la sauvette installés en bordure de route. Ceci s’observe chez les vendeurs de pâtes alimentaires ou de lait concentré. Le lait coûte entre 350 et 1 100 Fcfa selon la contenance ; les pâtes alimentaires sont vendues à raison de 3 paquets au prix de 500 Fcfa.

À l’entame du mois du Ramadan, l’activité était plutôt florissante chez certains commerçants, en raison de la forte demande de consommation des ménages, mais depuis peu, elle a relativement baissé. « Beaucoup de personnes achetaient au début du ramadan et en grande quantité. Il prenait le lait et les panzanis », confie l’un des vendeurs. Dans ce contexte de stabilité des prix, certaines denrées ont connu une légère baisse. C’est le cas de la farine de blé, dont le sac de 50kg varie désormais entre 18 000 Fcfa et 19 500 Fcfa, alors qu’il coûtait jusqu’à 26 000 Fcfa par le passé.

Dans ce quartier, la vente au détail a pignon sur rue. Le kilogramme de farine coûte 500 Fcfa, le riz, 550 Fcfa et 600 Fcfa. « C’est à la veille que certains achetaient le sac de riz de 25 Kg, mais après je continue de vendre en détail », dit Housseïni assis dans sa boutique. Quant à Yaya, un boucher du coin, il vend le kilogramme de viande avec os à 2500 Fcfa, et celui sans os à 3000 Fcfa. Le prix du paquet de sucre est de 850 Fcfa le kilogramme. Aïcha est venue en acheter pour son ménage. « C’est pour la bouillie. J’ai choisi le sucre marron parce qu’il donne une belle couleur à ma bouillie. Un paquet peut faire trois jours. J’achète deux à trois paquets par semaine », confie-t-elle devant une boutique à la Briqueterie.

Non loin de là, Haïssatou occupe un comptoir sur cette ruelle embouteillée. La vendeuse d’adonne au commerce de plusieurs variétés d’aliments, parmi lesquelles les arachides, très prisées par les consommateurs musulmans à cette période. « Nous buvons beaucoup la bouillie et nous utilisons beaucoup d’arachides. Ce qui fait que je peux vendre 10 000 Fcfa par jour comparé à avant le ramadan où je ne vendais pas plus de 3000 Fcfa », explique-t-elle. Elle propose aussi de la bouillie à base de maïs, vendue à 50 Fcfa la boule, et très demandée également par les fidèles musulmans. La vendeuse confie d’ailleurs que grâce à cette denrée, elle a augmenté ses gains journaliers, de 5000 à 25 000 Fcfa.