Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) s’intéresse au sort des détenus de la prison centrale de Douala après le terrible incendie du 12 septembre 2015.

Au cours d’un point de presse qu’elle a tenu lundi 14 septembre 2015 à Douala sa directrice exécutive Maximilienne Ngo Mbe a fait plusieurs recommandations aux autorités camerounaises en charge de la gestion des prisons et autres lieux de détention. En raison de la gravité de la situation, dit-elle.

Elle propose « la création d’une cellule d’urgence dans l’enceinte de la prison centrale de New-Bell composée des Procureurs de la République, des médecins psychologues, des associations qui travaillent dans le milieu carcéral ». Chacun des membres se voit attribuer un rôle précis.

Les procureurs doivent examiner les dossiers et « accorder la liberté provisoire aux délinquants primaires et aux autres prévenus qui peuvent donner une garantie : caution morale et/ou financière une adresse permettant de les retrouver ».

Elle souhaite voir les médecins psychologues doivent prendre les prisonniers en charge. Quant aux associations évoluant dans les prisons, elle les voit « accompagner les autorités pénitentiaires dans cette difficile situation afin d’assurer la sécurités des populations qui vivent déjà dans une psychose ».

Par ailleurs le Redhac recommande à l’Etat du Cameroun la construction d’une prison décente, située loin des quartiers populaires, la construction d’une prison spéciale pour jeunes filles et femmes. Et aussi un centre de détention qui devra être consacrée à la rééducation et à la réinsertion des délinquants primaires et mineurs.