Le parti de l’opposition a remporté le tournoi inter partis politiques organisé à l’initiative du Sous-préfet de l’Arrondissement de Yaoundé 4e, Martin Locko Motassi.
Ce n’est pas une finale de football ordinaire que le «stade malien» rebaptisé depuis peu «stade Minkoulou Mbida» a abrité le 18 mai dernier. Ce jour-là à Yaoundé, ce sont des joueurs défendant les couleurs de leurs partis politiques qui s’y sont affrontés. Les équipes s’appelaient RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) et SDF (Social Democratif Front).
Le parti au pourvoir et son habituel challenger disputaient la finale du «tournoi inter partis politiques» auquel l’Alliance Nationale pour la Démocratie et le Progrès (ANDP) et le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ont aussi participé. Cette fois-ci, le SDF l’a remporté. Il a battu son adversaire sur le score de 4 buts à 3. Le SDF a célébré sa victoire comme il se doit, mais a surtout salué une cohabitation inter partis empreinte de convivialité.
Le président de la section de Yaoundé 4e Parfait Mbvoum attend d’autres manifestations du genre. «Le Rdpc n’a pas démérité. Nous espérons que ce genre d’événements doit se reproduire. Maintenant, nous espérons aussi que quand il y a une convivialité au niveau sportif, nous espérons aussi qu’au niveau politique il y aura la même convivialité».
Et d’ajouter: «vous savez, les clivages politiques ne devraient pas nous empêcher de penser que nous avons un seul objectif, mais aussi de l’épanouissement des Camerounais. Comment voulez-vous qu’il y ait de l’épanouissement dans le désordre ? Ce n’est pas possible ! La fête de l’unité, c’est concret. Nous l’avons réalisée d’une manière concrète», se réjouit-il au micro de Canal 2 international.
Celui qui semble le plus heureux en cette fin d’après-midi du 18 mai 2016 est Martin Locko Motassi, le Sous-préfet de Yaoundé 4e. C’est lui qui a eu l’idée de cette compétition organisée dans le sillage de la fête nationale, et qui s’est étendue à d’autres activités telles que la marche de l’unité ou la table ronde des chefs traditionnels.
«Au-delà de la diversité, c’est l’image. Nous célébrons la fête de l’unité. Le message c’est qu’au-delà de la diversité qu’elle soit linguistique, qu’elle soit culturelle, qu’elle soit sociologique, qu’elle soit politique, nous sommes les enfants d’une même mère et je me réjouis que cet esprit-là ait prévalu tout au long de cette finale», explique le chef de terre.