Jeune Afrique se penche sur la transformation du Social Democratic Front (SDF), le parti d’opposition historique camerounais, à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Sous la direction de Joshua Osih, le SDF semble s’éloigner de son ancrage populaire pour se rapprocher des cercles de pouvoir.


La polémique autour de la caution de 50 millions de F CFA exigée aux candidats à l’investiture du parti illustre ce changement de cap. Alors que le code électoral camerounais fixe la caution à 30 millions de F CFA, cette décision du SDF a suscité des critiques, notamment de la part de l’ancien sénateur Jean Tsomelou, qui y voit une mesure « discriminatoire » et « antidémocratique ».

Joshua Osih, candidat pressenti pour la présidentielle, défend cette décision en invoquant les coûts élevés d’une campagne électorale. Cependant, comme le souligne Jeune Afrique, cette stratégie risque d’exclure une grande partie des militants traditionnels du parti, autrefois porté par les classes populaires.


Le SDF, qui a longtemps incarné l’opposition radicale avec le slogan « Biya must go », semble désormais privilégier une approche plus modérée, visant à séduire les élites et à s’imposer comme une alternative « responsable ».