Actualités of Monday, 26 December 2016

Source: cameroon-info.net

Le SNJC dénonce les médias qui ne paient pas leurs employés

Les membres du bureau du SNJC Les membres du bureau du SNJC

Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) dévoile les noms des organes de presse qui ne payent pas régulièrement les salaires de leurs employés.

Le 21 décembre 2016, cette organisation qui défend les droits des journalistes exerçant au Cameroun a publié sur Internet des informations qui dressent l’état des arriérés de salaires dans plusieurs médias domiciliés dans le pays. De cette enquête menée par le secrétaire national à la communication du SNJC Charles Nforgang l’on apprend que le quotidien Mutations doit presque deux ans de salaire à son personnel, le bi-hebdomadaire Aurore Plus presque trois ans.

Toujours dans la presse écrite, Le Jour totalise sept mois d’arriérés tout comme Le Messager tandis que Le Quotidien de L’Economie enregistre deux mois de retard dans le paiement des salaires de ses employés. Ceux de la télévision ABK se retrouvent avec trois mois d’impayés.

Le SNJC affirme avoir appris que certains organes de presse ont réduit leur dette vis-à-vis de leurs personnels peu après la publication de ces chiffres. Ainsi du Quotidien De L’Economie du Messager, du quotidien Le Jour qui ont chacun versé un mois de salaire à leurs travailleurs.

Charles Nforgang s’en prend aux patrons des médias désignés qu’il accuse carrément de maltraitance. «La palme d’or des patrons bourreaux des journalistes revient à la presse écrite. Presque tous les titres de la presse écrite comptent au moins un mois d’arriérés de salaire. A côté, il faut noter les entreprises qui utilisent des journalistes qu’on qualifie de stagiaire et pendant parfois plus de deux ans sans contrat et sans aucun salaire ni indemnité de stage», dénonce le responsable syndical. Ces informations ont été fortement contestées après leur publication.

Des employés des organes de presse nommés ont parlé d’invention. D’autres ont dénoncé le complot ou des règlements de comptes. Ce que réfute Charles Ngah Nforgang qui met en avant son professionnalisme dans la recherche de l’information et sa bonne foi.

«Je parle au nom du syndicat des journalistes et ai voulu prendre l’opinion publique à témoin par rapport à cette réalité. Le but pour moi et du syndicat n’est pas d’indexer des médias précis et leur faire une mauvaise publicité. Malheureusement, ce sont les faits. Nous constatons tout simplement que le fait de citer ces médias peut également faire bouger les lignes et nous n’hésiterons pas dans un avenir proche de dresser une liste exhaustive de ces médias. Aucun média n’a officiellement contesté mes allégations.

Je parle bien ici de l’administration de ces médias. Il y’a tout simplement quelques journalistes zélés travaillant pour des médias indexés qui dans leur tentative de gagner la place de meilleur esclave se sont répandus avec des post répétés sur les réseaux sociaux». Notre interlocuteur ajoute que «parfois, dans l’optique de leur faire jouer des mauvais rôles, certains patrons paient des salaires à certains journalistes de leur rédaction délaissant d’autres».

Le SNJC annonce qu’il passera bientôt à la vitesse supérieure. Ses responsables annoncent la préparation d’ «une action qui fera tâche d’huile dans l’histoire de la presse pour faire plier ces patrons de presse esclavagistes».