Politique of Friday, 29 July 2016

Source: quotidienlemessager.net

Le Sdf-Littoral n’est la propriété de personne - Célestin Djamen

Célestin Djamen, candidat à l’élection de président régional du SDF Célestin Djamen, candidat à l’élection de président régional du SDF

Le candidat à l’élection de président régional du Littoral accuse son challenger de fausser le jeu politique. Les pratiques de son adversaire dénoncées hier, mercredi 27 juillet 2016, au cours d’une conférence de presse.

«Le Sdf Littoral n’est la propriété de personne. Surtout pas du trio Jean Michel Nintcheu, Joshua Oshi et Tsomeleu. Le Sdf-Littoral appartient à tous ses militants. Et nul ne peut, quelles que soient les raisons, détruire l’unité et la cohésion si chèrement acquises dans cette partie du Cameroun.» tels sont les propos de Célestin Djamen, cadre du Social democratic front et candidat à l’élection de président régional du parti de Ni John Ndi dans la région du Littoral hier, mercredi 27 juillet 2016, lors de la conférence de presse qu’il a tenue à Douala.

Le ton grave, les mots particulièrement violents, le conférencier n’a ménagé aucun adjectif ni superlatif pour cracher son venin et dénoncer ce qu’il considère comme du «gangstérisme politique, des méthodes mafieuses siciliennes, un coup de force politique orchestré par les trois apôtres du vaudou politique que sont Jean-Michel Nintcheu, Joshua Oshi et le sénateur Jean Tsomeleu». Ce dernier est le président de la commission spéciale chargée de la gestion, l’organisation et la supervision des élections dans le Littoral. Des mots violents qui traduisent la crise qui secoue le parti de la balance dans la région du Littoral.

Célestin Djamen accuse notamment son challenger d’user des méthodes peu orthodoxes pour faire peser la balance de son côté et s’accorder les faveurs des urnes. A travers l’organisation des charters, l’achat des consciences et les fraudes en tout genre. Au nez et à la barbe de la commission dite Tsomeleu, composée de cinq membres ayant à sa tête Jean Tsomeleu. Laquelle est accusée de se lier d’amitié avec le candidat sortant. Lors du renouvellement du bureau politique de la circonscription Littoral Douala 1er samedi 23 juillet dernier, à Déido, la goutte d’eau a débordé le vase.

L’élection, dit le cadre du parti de la balance, a été organisée par l’honorable Jean-Michel Nintcheu. Ce qui constitue, selon le conférencier, une entorse au règlement et au statut du principal parti de l’opposition au Cameroun. Célestin Djamen dénonce par ailleurs l’implication du député de Wouri-Est dans l’organisation de cette élection en lieu et place de la commission spéciale des élections, seule habilitée à l’organiser. « M. Nintcheu ne peut donc pas organiser sa propre élection alors qu’il est lui-même candidat à sa propre succession afin de s’attirer le maximum de candidats. Peut-on imaginer un instant qu’un arbitre puisse déléguer son pouvoir à un autre arbitre qui lui-même est en compétition. Ce n’est pas concevable», fulmine-t-il.

Pour lui, le mandat du député du Wouri-Est est forclos depuis quatre ans. A cet effet, il annonce la mise sur pied d’un bureau régional provisoire qui va parer aux lacunes de son challenger. Célestin Djamen peut compter sur le soutien d’Elimbi Lobè qui pense que le parti va mal. « En treize ans d’exercice comme président régional dans le Littoral de M Nintcheu, la parti n’a pu gagner que trois communes sur les trente quatre que compte la région du Littoral et cent trente cinq conseillers sur les mille vingt six dans toute la région », énumère Elimbi Lobè, conseiller Sdf à la commune de Douala V.

Joint au téléphone, l’honorable Jean-Michel Nintcheu estime que « c’est un disque rayé. Djamen ne représente rien dans le Littoral et tout ce qu’il dit n’engage que sa propre personne. Puisqu’il n’a pas de base. Je ne sais pas s’il faut prendre au sérieux tout ce qu’il dit. Il avait déclaré qu’il prendrait le bureau régional si les élections ne sont pas organisées après le 1er juillet 2016. C’est quelqu’un qui ne vit que de ses sorties fanfaronnes dans les plateaux de télévisions», persiffle le président régional sortant du Sdf dans le Littoral.