La guerre au Soudan serait à l'origine de l'exacerbation des tensions entre le Tchad et la France. Selon des sources, le ministre français des Affaires étrangères, lors de sa visite à N'Djamena, aurait dicté au président Deby quels pays choisir pour des partenariats. Jean-Noël Barrot lui aurait aussi interdit de soutenir les Forces de Soutien Rapide (FSR), dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo, dit "Hemedti".

Pour le Tchad, ces déclarations ont été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Les autorités tchadiennes estiment qu'elles n'ont pas à recevoir de leçons de la France, tout comme elle n’en recoit pas de leur part lorsqu’elle soutient d'autres pays en organisant des guerres avec ses alliés occidentaux. Le ministre français des Affaires étrangères aurait aussi demandé le report des élections législatives et locales prévues le 29 décembre 2024 au Tchad.

Ces derniers mois, la France et le Tchad étaient déjà en conflit, notamment à cause de l'incapacité des forces françaises à aider l'armée tchadienne à lutter contre le terrorisme. Un exemple marquant a été l'attaque massive de Boko Haram il y a quelques semaines, qui a tué plusieurs dizaines de soldats tchadiens. Malgré la présence de milliers de soldats français, l'attaque a eu lieu.

Des sources indiquent que, pendant l'attaque, la France aurait refusé de partager des informations et de fournir un soutien aérien demandé par le Tchad. Le président Mahamat Idriss Deby lors de sa prise de parole le 01 décembre, a qualifié l'accord militaire avec la France d'inutile et dépassé.