Il est accusé d’avoir détourné 250 millions FCFA alloués par l’Etat en 2012 pour le fonctionnement de ce projet.
Le 5 juin dernier, le Tribunal Criminel Spécial (TCS) a condamné Jean Michel Damas à un emprisonnement ferme de 20 ans. Selon l’hebdomadaire Kalara du lundi 19 juin 2017, celui qui a été coordonnateur du Programme de Transformation des racines et tubercules a été déclaré coupable du détournement de 250 millions FCFA, alloué par l’Etat pour le fonctionnement de ce projet.
En effet, bien qu’informé de son limogeage le 30 janvier 2012, Jean Michel Damas a continué à poser des actes au compte du programme jusqu’en 2014, peut-on lire dans le journal. De 2010 à 2014, il a signé 206 bons de commande estimés à 1,3 milliard FCFA au profit de la structure sans disponibilité de fonds pour le paiement.
Pour sa part, Alain Yenang son coaccusé, il écope de 12 ans d’emprisonnement ferme pour complicité de détournement, souligne le journal. Cette sanction infligée par le TCS est tombée, malgré le fait que ce dernier ait clamé son innocence en claironnant qu’il n’a jamais été notifié de son remplacement en avril 2012. C’est pour cette raison qu’il a continué à exécuter les ordres de paiement signés par M Damas jusqu’à son départ du Programme.
Néanmoins, les deux hommes ont été condamnés à restituer à l’Etat les 250 millions FCFA déclarés détournés et devront impérativement supporter le paiement des 69 millions FCFA des frais générés par la procédure.
Parallèlement, Jean Michel Damas devra verser 1,386 milliard FCFA à la Chambre d’Agriculture des Pêches , de l’Elevage et des Forêts (CAPEF), représentant les 206 bons de commande signés depuis son limogeage et dont le Programme assure aujourd’hui le paiement auprès des prestataires.
Alors qu’ils sont détenus à la prison centrale de Yaoundé-Kodengui depuis juin 2013, les condamnés déclarent qu’ils vont se pourvoir en cassation contre l’arrêt du TCS, indique l’hebdomadaire.