Actualités of Monday, 6 June 2016

Source: cameroon-info.net

Le TCS bafoue-t-il l’autorité administrative ?

Tribunal Criminel Spécial du Cameroun Tribunal Criminel Spécial du Cameroun

Des autorités administratives viennent d’être emportées dans le cadre de détournement des fonds d’indemnisations accordées par l’État en faveur des riverains des projets de grandes réalisations.

Cependant, selon le journal L’épervier en kiosque le lundi 6 juin 2016, «au Cameroun on n’arrête pas un membre du Gouvernement en poste. C’est ainsi qu’on ne saurait aussi priver de liberté un chef de terre en poste. L’autorité administrative représente le Chef de l’État dans une unité administrative. La justice camerounaise manque-t-elle de collaboration dans son déploiement répressif contre cette catégorie de fonctionnaire?», se demande le journal.

Lorsque le Tribunal Criminel Spécial (TCS) procède à l’arrestation du Sous-préfet, nous dit-on, le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD) devrait s’imprégner de la procédure et relever de ses fonctions le concerné pour le mettre à la disposition de la justice. «Mais ce qui se passe au Cameroun depuis deux mois ressemble à de l’anarchie, où la justice de circonstance devient plus puissante que par le passé», peut-on lire.

Le journal se demande également quelle est la nature de la collaboration entre les différentes institutions de la République et le respect de l’autorité publique. «Le 31 mars 2014, le regretté Louis Bapes Bapes, ex-ministre de l’Enseignement Secondaire avait été arrêté puis libéré 24 heures après pour une raison stipulant qu’on n’arrête pas un ministre en poste», nous dit-on.

«Si certains hommes du commandement territorial ont brillé par des opérations frauduleuses dans les confections des listes des bénéficiaires des indemnisations, ainsi que les faux titres fonciers qui leur ont permis d’outrager les caisses de l’État, des sanctions doivent les suivre, mais ils devront d’abord être déchargés de leur fonction de représentants de chef de l’État dans leurs unités administratives».

Pour le journal, le TCS bafoue l’autorité administrative sous le regard impuissant du MINATD.